lundi 30 août 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le lundi de la 22e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Fiacre (Fèvre), abbé († 670)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Jean-Paul II:
« C'est
aujourd'hui »
Première lettre de
saint Paul Apôtre aux Corinthiens 2,1-5.
Frères, quand je suis venu chez vous, je ne suis pas venu vous annoncer le
mystère de Dieu avec le prestige du langage humain ou de la sagesse.
Parmi vous, je n'ai rien voulu connaître d'autre que Jésus Christ, ce Messie
crucifié.
Et c'est dans la faiblesse, craintif et tout tremblant, que je suis arrivé
chez vous.
Mon langage, ma proclamation de l'Évangile, n'avaient rien à voir avec le
langage d'une sagesse qui veut convaincre ; mais c'est l'Esprit et sa
puissance qui se manifestaient,
pour que votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la
puissance de Dieu.
Psaume
119,97.98.99.100.101.102.
De quel amour j'aime ta loi : tout le jour je la médite !
Je surpasse en habileté mes ennemis, car je fais miennes pour toujours tes
volontés.
Je surpasse en sagesse tous mes maîtres, car je médite tes exigences.
Je surpasse en intelligence les anciens, car je garde tes préceptes.
Des chemins du mal, je détourne mes pas, afin d'observer ta parole.
De tes décisions, je ne veux pas m'écarter, car c'est toi qui m'enseignes.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 4,16-30.
Jésus vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l'habitude, il
entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la
lecture.
On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le
passage où il est écrit :
L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par
l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux
prisonniers qu'ils sont libres, et aux aveugles qu'ils verront la lumière,
apporter aux opprimés la libération,
annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous, dans la
synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l'Écriture, que vous
venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de grâce
qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le
fils de Joseph ? »
Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton :
'Médecin, guéris-toi toi-même. Nous avons appris tout ce qui s'est passé à
Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton pays ! ' »
Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète n'est
bien accueilli dans son pays.
En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque
la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait
beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une veuve
étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon.
Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ;
pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. »
A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un
escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en
bas.
Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Jean-Paul II
Lettre apostolique « Novo Millenio Inuente », § 4 (trad. © Libreria Editrice
Vaticana)
« Nous te rendons grâce, Seigneur Dieu, Maître de tout » (Ap 11,17)...
Cette dimension de louange est de première importance. C'est en effet de là
que part toute réponse authentique de foi en la révélation de Dieu dans le
Christ. Le christianisme est grâce ; c'est la surprise d'un Dieu qui, non
content de créer le monde et l'homme, s'est mis à la hauteur de sa créature et
« après avoir, à maintes reprises et sous maintes formes, parlé par les
prophètes, en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par son Fils » (He
1,1-2).
En ces jours ! Oui, le Jubilé nous a fait sentir que deux mille ans
d'histoire ont passé sans atténuer la fraîcheur de cet « aujourd'hui » par
lequel les anges ont annoncé aux bergers l'événement merveilleux de la
naissance de Jésus à Bethléem : « Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la
ville de David. Il est le Messie, le Seigneur » (Lc 2,11). Deux mille ans ont
passé mais plus que jamais reste vivante la proclamation que Jésus a faite de
sa propre mission dans la synagogue de Nazareth devant ses compatriotes
stupéfaits, s'appliquant à lui-même la prophétie d'Isaïe : « Cette parole de
l'Écriture que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit ».
Deux mille ans ont passé, mais les pécheurs qui ont besoin de miséricorde –-
et qui n'en a pas besoin ? –- trouvent toujours une consolation dans cet
« aujourd'hui » du salut qui, sur la croix, a ouvert les portes du Règne de
Dieu au larron repenti : « Amen, je te le déclare : aujourd'hui, avec moi, tu
seras dans le Paradis » (Lc 23,43).