mercredi 01 septembre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mercredi de la 22e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Gilles, abbé († 720)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Cardinal Joseph Ratzinger
[Pape Benoît XVI]:
« Il
se retira dans un endroit désert »
Première lettre de
saint Paul Apôtre aux Corinthiens 3,1-9.
Frères, quand je me suis adressé à vous, je n'ai pas pu vous parler comme à
des spirituels, mais seulement comme à de faibles êtres de chair, comme à des
enfants dans le Christ.
C'est du lait que je vous ai donné, et non de la nourriture solide ; vous
n'auriez pas pu en manger, et encore maintenant vous ne le pouvez pas,
car vous êtes encore des êtres de chair. Puisqu'il y a entre vous des
jalousies et des disputes, n'êtes-vous pas toujours des êtres de chair, et
n'avez-vous pas une conduite toute humaine ?
Quand l'un de vous dit : « Moi, j'appartiens à Paul », et un
autre : « J'appartiens à Apollos », n'est-ce pas un langage
tout humain ?
En fait, qui est Apollos ? et qui est Paul ? Rien que des ministres
de Dieu, par qui vous êtes devenus croyants, et qui ont agi selon les dons du
Seigneur à chacun d'eux.
Moi, j'ai planté, Apollos a arrosé ; mais c'est Dieu qui donnait la
croissance.
Donc celui qui plante ne compte pas, ni celui qui arrose ; seul compte
celui qui donne la croissance : Dieu.
Entre celui qui plante et celui qui arrose, il n'y a pas de différence, mais
chacun recevra son salaire suivant la peine qu'il se sera donnée.
Nous sommes les collaborateurs de Dieu, et vous êtes le champ de Dieu, vous
êtes la maison que Dieu construit.
Psaume 33(32),12-13.14-15.20-21.
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu, heureuse la nation qu'il s'est
choisie pour domaine !
Du haut des cieux, le Seigneur regarde : il voit la race des hommes.
Du lieu qu'il habite, il observe tous les habitants de la terre,
lui qui forme le cœur de chacun, qui pénètre toutes leurs actions.
Nous attendons notre vie du Seigneur : il est pour nous un appui, un
bouclier.
La joie de notre cœur vient de lui, notre confiance est dans son nom très
saint.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 4,38-44.
En quittant la synagogue, Jésus entra chez Simon. Or, la belle-mère de Simon
était oppressée par une forte fièvre, et on implora Jésus en sa faveur.
Il se pencha sur elle, interpella vivement la fièvre, et celle-ci quitta la
malade. A l'instant même, elle se leva, et elle les servait.
Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des infirmes atteints de diverses
maladies les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d'eux, les
guérissait.
Des esprits mauvais sortaient de beaucoup d'entre eux en criant :
« Tu es le Fils de Dieu ! » Mais Jésus les interpellait
vivement et leur interdisait de parler parce qu'ils savaient, eux, qu'il était
le Messie.
Quand il fit jour, il sortit et se retira dans un endroit désert. Les foules
le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu'à lui, et elles le retenaient
pour l'empêcher de les quitter.
Mais il leur dit : « Il faut que j'aille aussi dans les autres
villes pour leur annoncer la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c'est pour
cela que j'ai été envoyé. »
Et il se rendait dans les synagogues de Judée pour y proclamer la Bonne
Nouvelle.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Retraite prêchée au Vatican, 1983 (trad. Le Ressuscité, DDB 1986, p.10)
Le désert est le lieu du silence et da la solitude. On y prend de la
distance par rapport aux événements quotidiens. On y fuit le bruit et la
superficialité. Le désert est le lieu de l'absolu, le lieu de la liberté, où
l'homme se trouve affronté à ses ultimes requêtes. Ce n'est pas par hasard que
le désert est le lieu de la naissance do monothéisme. En ce sens, c'est le
domaine de la grâce. Vidé de ses préoccupations, l'homme y rencontre son
Créateur.
Les grandes choses commencent dans le désert, dans le silence, dans la
pauvreté. Nous ne saurions nous-mêmes participer à la mission de l'Évangile,
sans entrer dans cette expérience du désert, de son dénuement, de sa faim. La
bienheureuse faim dont parle le Seigneur dans son Discours sur la Montagne (Mt
5,6) ne saurait naître de la satiété des repus.
Et n'oublions pas que le désert de Jésus ne s'achève pas avec les
quarante jours qui ont suivi son baptême. Son dernier, son ultime désert sera
celui qu'exprime le psaume 21 : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu
abandonné ? » C'est de ce désert que jailliront les eaux de la vie du monde.