mardi 29 juin 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Saint Pierre et saint
Paul, Apôtres, solennité
Saint(s) du jour : St
Pierre et St Paul, apôtres et martyrs - Solennité
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Aelred de Rielvaux :
« Sur
cette pierre, je bâtirai mon Église »
Livre des Actes des
Apôtres 12,1-11.
A cette époque, le roi Hérode Agrippa se mit à maltraiter certains membres de
l'Église.
Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter.
Voyant que cette mesure était bien vue des Juifs, il décida une nouvelle
arrestation, celle de Pierre. On était dans la semaine de la Pâque.
Il le fit saisir, emprisonner, et placer sous la garde de quatre escouades de
quatre soldats ; il avait l'intention de le faire comparaître en présence
du peuple après la fête.
Tandis que Pierre était ainsi détenu, l'Église priait pour lui devant Dieu
avec insistance.
Hérode allait le faire comparaître ; la nuit précédente, Pierre dormait
entre deux soldats, il était attaché avec deux chaînes et, devant sa porte,
des sentinelles montaient la garde.
Tout à coup surgit l'ange du Seigneur, et une lumière brilla dans la cellule.
L'ange secoua Pierre, le réveilla et lui dit : « Lève-toi
vite. » Les chaînes tombèrent de ses mains.
Alors l'ange lui dit : « Mets ta ceinture et tes sandales. »
Pierre obéit, et l'ange ajouta : « Mets ton manteau et
suis-moi. »
Il sortit derrière lui, mais, ce qui lui arrivait grâce à l'ange, il ne se
rendait pas compte que c'était vrai, il s'imaginait que c'était une vision.
Passant devant un premier poste de garde, puis devant un second, ils
arrivèrent à la porte en fer donnant sur la ville. Elle s'ouvrit toute seule
devant eux. Une fois dehors, ils marchèrent dans une rue, puis, brusquement,
l'ange le quitta.
Alors Pierre revint à lui, et il dit : « Maintenant je me rends
compte que c'est vrai : le Seigneur a envoyé son ange, et il m'a arraché
aux mains d'Hérode et au sort que me souhaitait le peuple juif. »
Psaume 34(33),2-3.4-5.6-7.8-9.
Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur : que les pauvres m'entendent et
soient en fête !
Magnifiez avec moi le Seigneur, exaltons tous ensemble son nom.
Je cherche le Seigneur, il me répond : de toutes mes frayeurs, il me
délivre.
Qui regarde vers lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage.
Un pauvre crie ; le Seigneur entend : il le sauve de toutes ses
angoisses.
L'ange du Seigneur campe à l'entour pour libérer ceux qui le craignent.
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon ! Heureux qui trouve en lui
son refuge !
Deuxième lettre de
saint Paul Apôtre à Timothée 4,6-8.17-18.
Car moi, me voici déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu.
Je me suis bien battu, j'ai tenu jusqu'au bout de la course, je suis resté
fidèle.
Je n'ai plus qu'à recevoir la récompense du vainqueur : dans sa justice,
le Seigneur, le juge impartial, me la remettra en ce jour-là, comme à tous
ceux qui auront désiré avec amour sa manifestation dans la gloire.
Le Seigneur, lui, m'a assisté. Il m'a rempli de force pour que je puisse
annoncer jusqu'au bout l'Évangile et le faire entendre à toutes les nations
païennes.
J'ai échappé à la gueule du lion ; le Seigneur me fera encore échapper à
tout ce qu'on fait pour me nuire. Il me sauvera et me fera entrer au ciel,
dans son Royaume. A lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Matthieu 16,13-19.
Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses
disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent
les hommes ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour
d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des
prophètes. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui
suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils
du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu,
Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé
cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai
mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié
sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la
terre sera délié dans les cieux. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Aelred de Rielvaux (1110-1167), moine cistercien
Sermon 16, pour la fête de Saints Pierre et Paul ; PL 195, 298-302 (trad.
Bouchet, Lectionnaire, p. 451-452).
Colonnes de la terre (Ps 74,4), tous les apôtres le sont, mais en
premier lieu les deux dont nous célébrons la fête. Ils sont les deux colonnes
qui portent l'Église par leur enseignement, leur prière et l'exemple de leur
constance. Ces colonnes, c'est le Seigneur lui-même qui les a fondées.
D'abord, ils étaient faibles et ne pouvaient se porter, ni eux, ni les autres.
Et ici apparaît le grand dessein du Seigneur : s'ils avaient été toujours
forts, on aurait pu penser que leur force venait d'eux. Aussi le Seigneur,
avant de les affermir, a voulu montrer de quoi ils étaient capables afin que
tous sachent que leur force vient de Dieu.
C'est le Seigneur
qui a fondé ces colonnes de la terre, c'est-à-dire de la Sainte Église. C'est
pourquoi nous devons louer de tout cœur nos saints pères qui ont supporté tant
de peines pour le Seigneur et qui ont persévéré avec tant de force. Ce n'est
rien de persévérer dans la joie, dans la prospérité et la patience. Mais voilà
qui est grand, d'être lapidé, flagellé, frappé pour le Christ, et en tout cela
persévérer avec le Christ (2Co 11,25). Il est grand avec Paul d'être maudit et
de bénir..., d'être comme le rebut du monde et d'en tirer gloire (1Co
4,12-13)... Et que dire de Pierre ? Même s'il n'avait rien supporté pour le
Christ, il suffirait pour le fêter qu'aujourd'hui il ait été crucifié pour
lui. La croix a été sa route.