mardi 14 septembre 2010
Le sacrifice de la Vierge ne sera jamais de renoncer au péché (II)
Marie est debout au pied de la croix. Elle ne défaille point. Elle
n'est point soutenue par les saintes femmes. C'est elle, au contraire,
qui soutient alors toute l'Eglise par l'élan de son amour, fort comme
la mort. Elle écoute debout les Sept Paroles qui tombent du haut de la
croix dans la désolation de son coeur. Stabat Mater Dolorosa.
Il semble bien qu'elle a maintenant tout donné, et qu'elle n'a
plus rien qu'on puisse lui ravir. Pourtant son Fils va lui demander une
séparation plus douloureuse encore. Il ne veut pas qu'elle attende,
pour n'avoir plus de Fils, le moment où il va mourir. Pendant qu'il vit
encore, il va briser une dernière fois l'amour sensible, pourtant si
pur et si discret, qu'il sent monter vers lui du pied de la croix. Il
veut mourir pauvre et sans mère. Il faut qu'elle accepte dès maintenant
de reporter sur un autre sa tendresse maternelle : « Jésus donc, voyant
sa Mère, et, tout près, le disciple qu'il préférait, dit à sa mère :
Femme, voici ton fils » (Jean 19, 26).
Cardinal Charles Journet,
Mater Dolorosa,
Editions Christiana, 1974
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.