mardi 13 juillet 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mardi de la 15e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Henri II, empereur (972-1024), Bx
Ferdinando María Baccilieri, prêtre (1821-1893), St
Anaclet, pape († 96)
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Saint Isaac le Syrien :
« Jésus
se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu ses miracles parce
qu'elles ne s'étaient pas converties »
Livre d'Isaïe
7,1-9.
Au temps d'Acaz, roi de Juda, Raçône, roi de Syrie, et Pékah, roi d'Israël,
montèrent contre Jérusalem pour l'attaquer, mais ils ne purent lui donner
l'assaut.
Lorsqu'on apprit, au palais du roi, que l'armée syrienne avait pris position
en Éphraïm, le roi et son peuple furent secoués comme les arbres de la forêt
sont secoués par le vent.
Le Seigneur dit alors à Isaïe : « Avec ton fils qui s'appelle
'Un-reste-reviendra', va trouver Acaz, au bout du canal du réservoir
supérieur, sur la route du Champ-du-Foulon.
Tu lui diras : 'Garde ton calme, ne crains pas, ne va pas perdre cœur
devant ces deux bouts de tisons fumants, à cause de la colère bruyante du roi
de Syrie et du roi d'Israël.
Oui, la Syrie a décidé ta perte, en accord avec Éphraïm et le roi d'Israël.
Ils ont dit :
Marchons contre le royaume de Juda, pour l'intimider ; pénétrons chez lui
pour l'obliger à se rendre, et nous lui imposerons comme roi le fils de
Tabéel.
Mais voici ce que dit le Seigneur Dieu : Cela ne tiendra pas, cela ne
sera pas,
car la capitale de la Syrie, c'est Damas, et le chef de Damas, ce n'est que
Raçône ;
la capitale d'Éphraïm, c'est Samarie, et le chef de Samarie, ce n'est que
Pékah. Or, dans soixante-cinq ans, Éphraïm, écrasé, cessera d'être un peuple.
Si vous ne tenez pas à moi, vous ne pouvez pas tenir. ' »
Psaume
48,2.3-4.5-6.7-8.
Il est grand, le Seigneur, hautement loué, dans la ville de notre Dieu,
sa sainte montagne, altière et belle, joie de toute la terre. La montagne de
Sion, c'est le pôle du monde, la cité du grand roi ;
Dieu se révèle, en ses palais, vraie citadelle.
Voici que des rois s'étaient ligués, ils avançaient tous ensemble ;
ils ont vu, et soudain stupéfaits, pris de panique, ils ont fui.
Et voilà qu'un tremblement les saisit : douleurs de femme qui
accouche ;
un vent qui souffle du désert a brisé les vaisseaux de Tarsis.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Matthieu 11,20-24.
Jésus se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu la plupart de
ses miracles, parce qu'elles ne s'étaient pas converties :
« Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde !
Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à
Sidon, il y a longtemps que les gens y auraient pris le vêtement de deuil et
la cendre en signe de pénitence.
En tout cas, je vous le déclare : Tyr et Sidon seront traitées moins
sévèrement que vous, au jour du Jugement.
Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu'au ciel ? Non, tu
descendras jusqu'au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu
lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville subsisterait encore
aujourd'hui.
En tout cas, je vous le déclare : le pays de Sodome sera traité moins
sévèrement que toi, au jour du Jugement. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul
Discours spirituels, 1ère série, n°72 (trad. Touraille, DDB 1981, p. 365)
Comme une grâce après une grâce, le repentir a été donné aux hommes
après le baptême. Le repentir est en effet une seconde naissance, qui vient de
Dieu. Ce que nous avons reçu en gage par le baptême, nous le recevons comme un
don plénier par le repentir. Le repentir est la porte de la compassion ; elle
s'ouvre à ceux qui le recherchent. Par cette porte nous entrons dans la
compassion divine ; en dehors d'elle nous ne trouvons pas la compassion. « Car
tous ont péché, dit l'Écriture Sainte, et tous sont justifiés gratuitement par
sa grâce » (Rm 3,23-24). Le repentir est la seconde grâce. Elle naît de la foi
et de la crainte dans le cœur. La crainte est la houlette paternelle qui nous
dirige, jusqu'à ce que nous soyons parvenus au paradis spirituel. Quand nous y
sommes parvenus, elle nous y laisse et s'en va.