lundi 09 août 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Fête de sainte
Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein), vierge et martyre, copatronne de
l'Europe
Saint(s) du jour : Ste
Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein), o.c.d., copatronne de l'Europe
(1891-1942)
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Sainte Thérèse-Bénédicte
de la Croix [Edith Stein] :
« Voici
l'époux ! Sortez à sa rencontre »
Livre d'Osée
2,16-17.21-22.
Parole du Seigneur. Mon épouse infidèle, je vais la séduire, je vais
l'entraîner jusqu'au désert, et je lui parlerai cœur à cœur.
Et là, je lui rendrai ses vignobles, et je ferai de la Vallée-du-Malheur la
porte de l'espérance. Là, elle me répondra comme au temps de sa jeunesse, au
jour où elle est sortie du pays d'Égypte.
Tu seras ma fiancée, et ce sera pour toujours. Tu seras ma fiancée, et je
t'apporterai la justice et le droit, l'amour et la tendresse ;
tu seras ma fiancée, et je t'apporterai la fidélité, et tu connaîtras le
Seigneur.
Psaume 45(44),11-12.14-15.16-17.
Écoute, ma fille, regarde et tends l'oreille ; oublie ton peuple et la
maison de ton père :
le roi sera séduit par ta beauté. Il est ton Seigneur : prosterne-toi
devant lui.
Fille de roi, elle est là, dans sa gloire, vêtue d'étoffes d'or ;
on la conduit, toute parée, vers le roi. Des jeunes filles, ses compagnes, lui
font cortège ;
on les conduit parmi les chants de fête : elles entrent au palais du roi.
A la place de tes pères se lèveront tes fils ; sur toute la terre tu
feras d'eux des princes.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Matthieu 25,1-13.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette
parabole : « Le royaume des cieux sera comparable à des jeunes
filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s'en allèrent à la
rencontre de l'époux.
Cinq d'entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes :
les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d'huile,
tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l'huile en
réserve.
Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : 'Voici l'époux !
Sortez à sa rencontre. '
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe.
Les insensées demandèrent aux prévoyantes : 'Donnez-nous de votre huile,
car nos lampes s'éteignent. '
Les prévoyantes leur répondirent : 'Jamais cela ne suffira pour nous et
pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands. '
Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient
prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l'on ferma la porte.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent :
'Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! '
Il leur répondit : 'Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas. '
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite,
martyre, copatronne de l'Europe
La Femme et sa destinée (trad. Amiot-Dumont 1956, p. 124)
L'union de l'âme avec le Christ est autre chose que la communion
entre deux personnes terrestres : commencée par le baptême et constamment
renforcée les autres sacrements, elle est une intégration et une poussée de
sève –- comme nous le dit déjà le symbole de la vigne et du cep (Jn 15). Cet
acte d'union avec le Christ entraîne un rapprochement de membre à membre entre
tous les chrétiens. Ainsi l'Eglise prend la figure du corps mystique du
Christ. Ce corps est un corps vivant et l'esprit qui l'anime est l'esprit du
Christ qui, partant de la tête, s'écoule vers tous les membres ; l'esprit qui
émane du Christ est le Saint Esprit et l'Eglise est donc le temple du Saint
Esprit (cf 1Co 6,19).
Mais, malgré la réelle unité organique de la tête et du corps,
l'Eglise se tient à côté de Christ comme une personne indépendante. Et tant
que Fils du Père éternel, le Christ vivait avant le commencement des temps et
avant toute existence humaine. Par l'acte de la création, l'humanité vivait
avant que le Christ ne prenne sa nature et ne soit intégré à elle. Par son
incarnation, il lui a apporté sa vie divine. Par son œuvre de rédemption, il
l'a rendu capable de recevoir la grâce... La cellule primitive de cette
humanité rachetée, c'est Marie : c'est en elle que s'accomplit pour la
première fois la purification et la sanctification par le Christ, c'est elle
la première qui a été remplie de l'Esprit Saint. Avant que le Fils de Dieu
soit né de Sainte Vierge, il a créé cette Vierge pleine de grâce et, en elle
et avec elle, l'Eglise. C'est pourquoi, créature distincte de lui, elle se
tient à ses côtés bien qu'indissolublement liée à lui.
Toute âme purifiée par le baptême et élevée à l'état de grâce est,
par là même, créée par le Christ et née pour le Christ. Mais elle est créée
dans l'Eglise et elle naît par l'Eglise... Ainsi l'Eglise est la mère de tous
ceux à qui s'adresse la rédemption. Elle l'est par son union intime avec le
Christ, et parce qu'elle se tient à ses côtés en qualité de Sponsa Christi,
Epouse du Christ, pour collaborer à son œuvre de rédemption.