mardi 07 juillet 2009
Lutte contre la mort par l'Ave Maria (II)
Et je commençais à dire, d'abord intérieurement, puis à mi-voix, sans
arrêt, des "Je vous salue, Marie"; ma désolation était extrême. Mon
enfant déposée sur la table, rigide dans l'immobilité, me donnait
l'impression d'être "clouée". Alors, mon esprit se porta au crucifix et
je pensais : "clouée comme Jésus sur la croix," ...
3 h 15 - Le docteur me prévient qu'il est temps de préparer le linge
pour habiller ma toute petite. J'étais dans un tel état d'angoisse que
je ne pouvais articuler un son, sinon des "Ave" entrecoupés de "Pater"
et d'invocations : "Sauvez mon enfant ! ". Je montrai à ma mère où
était le petit linge, m'accrochant aux "Ave" comme à la seule bouée de
sauvetage.
C'est alors, qu'en esprit, je suivis le chemin de la croix (qui m'avait
frappée au catéchisme). Je voyais Jésus flagellé, frappé, tombant sur
le chemin rocailleux. Ma pensée était si concentrée qu'il me semblait
entendre une femme pleurer; et je me disais : qui peut sangloter ainsi,
sinon une mère qui voit mourir son enfant. Et, revivant en pensée la
scène du Calvaire, je compris la douleur de Marie, crucifiée avec son
Fils, mais acceptant de le donner pour le salut du monde. Moi, je
n'aurais pas donné mon enfant pour sauver une seule vie.
Je compris que Marie pleurait pour moi, pour ma petite, pour nous tous
et qu'elle intercédait avec la force de ses larmes. Alors, j'oubliai ma
propre souffrance pour dire à Jésus : "Seigneur, prends pitié de ta
mère."
L'Appel du Coeur Douloureux et Immaculé,n°60
Cité dans le Recueil Marial N° 11, 1979
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.