mardi 04 mai 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mardi de la 5e
semaine de Pâques
Saint(s) du jour : St
Grégoire l'Illuminateur (+ 325)
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Imitation de Jésus Christ:
«
C'est ma paix que je vous donne »
Livre des Actes des
Apôtres 14,19-28.
Comme Paul et Barnabé se trouvaient à Lystres, des Juifs arrivèrent d'Antioche
de Pisidie et d'Iconium, et ils parvinrent à retourner la foule; Paul fut
lapidé, puis on le traîna hors de la ville en pensant qu'il était mort.
Mais, quand les disciples se groupèrent autour de lui, il se releva et rentra
dans la ville. Le lendemain, avec Barnabé, il partit pour Derbé ;
dans cette ville, ils annoncèrent la Bonne Nouvelle et firent de nombreux
disciples. Puis ils revinrent à Lystres, à Iconium et à Antioche de Pisidie.
Ils affermissaient le courage des disciples ; ils les exhortaient à persévérer
dans la foi, en disant : « Il nous faut passer par bien des épreuves pour
entrer dans le royaume de Dieu. »
Ils désignèrent des Anciens pour chacune de leurs Églises et, après avoir prié
et jeûné, ils confièrent au Seigneur ces hommes qui avaient mis leur foi en
lui.
Ils traversèrent la Pisidie et se rendirent en Pamphylie.
Après avoir annoncé la Parole aux gens de Pergé, ils descendirent vers
Attalia,
et prirent le bateau jusqu'à Antioche de Syrie, d'où ils étaient partis ;
c'est là qu'ils avaient été remis à la grâce de Dieu pour l'oeuvre qu'ils
venaient maintenant d'accomplir.
A leur arrivée, ayant réuni les membres de l'Église, ils leur racontaient tout
ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux nations
païennes la porte de la foi.
Ils demeurèrent alors un certain temps avec les disciples.
Psaume 145(144),10-11.12-13.21.
Que tes oeuvres, Seigneur, te rendent grâce et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne, ils parleront de tes exploits,
annonçant aux hommes tes exploits, la gloire et l'éclat de ton règne :
ton règne, un règne éternel, ton empire, pour les âges des âges. Le Seigneur
est vrai en tout ce qu'il dit, fidèle en tout ce qu'il fait.
Que ma bouche proclame les louanges du Seigneur ! Son nom très saint, que
toute chair le bénisse toujours et à jamais !
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Jean 14,27-31.
A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples:
"C'est la paix que je vous laisse, c'est ma paix que je vous donne; ce n'est
pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas bouleversés
et effrayés.
Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens vers
vous. Si vous m'aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père,
car le Père est plus grand que moi.
Je vous ai dit toutes ces choses maintenant, avant qu'elles n'arrivent ;
ainsi, lorsqu'elles arriveront, vous croirez.
Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le prince du monde va
venir. Certes, il n'y a rien en moi qui puisse lui donner prise,
mais il faut que le monde sache que j'aime mon Père, et que je fais tout ce
que mon Père m'a commandé. Levez-vous, partons d'ici.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15ème siècle
Livre 1, ch.11
Nous pourrions jouir d'une grande paix si nous ne voulions pas nous
mêler de ce que disent et de ce que font les autres, et de ce qui ne nous
regarde pas. Comment demeurer longtemps en paix quand on se mêle des affaires
d'autrui, quand on cherche des occupations au-dehors, quand on ne se recueille
que très peu ou très rarement ? Bienheureux les simples, parce qu'ils
possèderont une grande paix ! Pourquoi certains saints ont-ils été si parfaits
et contemplatifs ? Parce qu'ils se sont appliqués à faire mourir tous leurs
désirs terrestres ; ainsi, ils ont pu s'attacher à Dieu de tout leur coeur, et
vaquer librement à leur vie spirituelle. Mais nous sommes trop envahis par nos
désirs ; nous nous soucions trop de ce qui passe... Il est rare que nous
venions à bout d'un seul défaut ; le souci du progrès quotidien ne nous
enflamme pas, et ainsi, nous restons froids ou tièdes.
Si nous étions parfaitement morts à nous-mêmes, sans nos
préoccupations intérieures, nous aussi nous pourrions goûter les choses
divines, avoir quelque expérience de contemplation. Le plus grand obstacle,
l'unique obstacle, c'est que nous sommes trop attachés à nos passions et nos
désirs pour entrer dans la voie parfaite des saints. Quand il nous arrive la
moindre contrariété, nous nous laissons trop vite abattre et nous nous
tournons vers les consolations humaines. Si nous nous efforcions, comme des
hommes vaillants, de tenir ferme dans le combat, nous recevrions certainement
le secours de Dieu car il est toujours prêt à aider ceux qui luttent en
comptant sur sa grâce... Oh! Si tu savais quelle paix viendrait ainsi en toi,
quelle joie rayonnerait sur les autres, combien serais-tu plus soucieux de ton
avancement spirituel.