mardi 01 avril 2008
La genèse de l'Hymne Acathiste
Le samedi de la cinquième semaine de Carême, l'Eglise d'Orient
célèbre l'Hymne Acathiste de sa Très Sainte Souveraine, la Mère de Dieu
et toujours Vierge Marie. Par des hymnes incessantes est remerciée
Celle qui offre en tout temps Sa protection, en souvenir des événements
qui marquèrent Constantinople au temps d'Héraclius.
En ce temps là, le Kogan des Mésiens et des Scythes, à la tête de
troupes innombrables, fit irruption par l'ouest jusqu'à Constantinople,
en poussant des cris blasphématoires contre Dieu. La mer fut couverte
de navires, la terre ferme se remplit de fantassins et de cavaliers.
Alors le Patriarche Serge exhorta le peuple de Constantinople à ne pas
se laisser abattre, mais à reporter de tout c?ur toute son espérance
sur Dieu et sur Sa Mère, la Divine Génitrice Tout-Immaculée. Le
Patriarche, avec tout le peuple, porta en procession l'Icône de la Mère
de Dieu en haut des remparts, pour assurer leur résistance, avec
l'Icône du Christ non-peinte-de-main-d'homme, la précieuse et
vivifiante Croix, ainsi que le Vêtement de la Mère de Dieu. Des barques
pleines de soldats, passant par le repli de la Corne, furent dirigées
contre l'église Notre-Dame des Blachernes, mais une violente tempête
secoua la mer à l'improviste, et cette flottille fut mise en pièces,
détruite avec toutes les embarcations des ennemis. De la rive des
Blachernes, la Mère de Dieu repoussa tous les assaillants. Les Grecs
combattaient les Scythes à un contre dix, mais reprenant courage et
exultant de joie, sous la conduite de l'invincible Stratège, ils
ouvrirent les portes et s'enhardissant contre leurs ennemis, avec le
nombre infime des soldats qui se trouvaient près de Son temple, celui
de la Source, ils anéantirent leur multitude. Et le peuple
reconnaissant de Constantinople, rendant grâces à la Mère de Dieu, Lui
chanta une hymne de toute la nuit, sans s'asseoir (Acathiste),
puisqu'elle n'avait pas cessé elle-même de veiller sur eux et qu'avec
une surnaturelle puissance elle avait remporté la victoire sur les
ennemis.
Depuis lors, en souvenir de ce prodige si grand et surnaturel, l'Eglise
a pris l'habitude de consacrer cette Fête à la Mère de Dieu, en ce
temps de l'année où elle donna la victoire. Et on l'appelle Acathiste,
puisque c'est debout qu'elle fut alors célébrée par le Clergé de la
ville et par tout le peuple.
D'après le "Triode de Carême"
Diaconie Apostolique 1993
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.