lundi 28 avril 2008
La découverte du « Traité de la Vraie Dévotion » par Karol Wojtyla
La lecture de ce livre a marqué dans ma vie un tournant décisif. Je dis
tournant bien qu'il s'agisse d'un long cheminement intérieur qui a
coïncidé avec ma préparation clandestine au sacerdoce. C'est alors
qu'est tombé entre mes mains ce traité singulier, un de ces livres
qu'il ne suffit pas d' "avoir lus". Je me rappelle l'avoir porté
longtemps sur moi, même à l'usine de soude, si bien que sa belle
couverture était tachée de chaux. Je revenais sans cesse et tour à tour
sur certains passages.
Je me suis aperçu bien vite qu'au-delà de la forme baroque du livre il
s'agissait de quelque chose de fondamental. Il s'en est suivi que la
dévotion de mon enfance et même de mon adolescence envers la Mère du
Christ a fait place à une nouvelle attitude, une dévotion venue du plus
profond de ma foi, comme du c?ur même de la réalité trinitaire et
christologique. Alors qu'auparavant je me tenais en retrait de crainte
que la dévotion mariale ne masque le Christ au lieu de lui céder le
pas,
j'ai compris à la lumière du traité de Grignion de Monfort qu'il en
allait en réalité tout autrement. Notre relation intérieure à la Mère
de Dieu résulte organiquement de notre lien au mystère du Christ. Il
n'est donc pas question que l'un nous empêche de voir l'autre. (...) On
peut même dire qu'à celui qui s'efforce de le connaître et de l'aimer
le Christ lui-même désigne sa Mère comme il l'a fait au Calvaire pour
son disciple Jean.
André Frossard, dialogue avec Jean Paul II,
« N'ayez pas peur ! », 1982, p. 184-185
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.