lundi 26 octobre 2009
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le lundi de la 30e semaine du temps ordinaire (de la férie)
Saint(s) du jour : Saint Démétrius, Bx Bonaventure de Potenza (+ 1711), Saint Evariste, pape (5 ème) et martyr (+ 108)
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Grégoire de Narek : « A l'instant même, elle se trouva toute droite, et elle rendait gloire à Dieu »
Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 8,12-17.
Ainsi donc, frères, nous avons une dette, mais ce n'est pas envers la chair : nous n'avons pas à vivre sous l'emprise de la chair. Car si vous vivez sous l'emprise de la chair, vous devez mourir ; mais si, par l'Esprit, vous tuez les désordres de l'homme pécheur, vous vivrez. En effet, tous ceux qui se laissent conduire par l'Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. L'Esprit que vous avez reçu ne fait pas de vous des esclaves, des gens qui ont encore peur ; c'est un Esprit qui fait de vous des fils ; poussés par cet Esprit, nous crions vers le Père en l'appelant : « Abba ! » C'est donc l'Esprit Saint lui-même qui affirme à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers ; héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire.
Psaume 68,2.4.6-7.20-21.
Dieu se lève et ses ennemis se dispersent, ses adversaires fuient devant sa face.
Mais les justes sont en fête, ils exultent ; devant la face de Dieu ils dansent de joie.
Père des orphelins, défenseur des veuves, tel est Dieu dans sa sainte demeure.
A l'isolé, Dieu accorde une maison ; aux captifs, il rend la liberté ; mais les rebelles vont habiter les lieux arides.
Que le Seigneur soit béni ! Jour après jour, ce Dieu nous accorde la victoire.
Le Dieu qui est le nôtre est le Dieu des victoires, et les portes de la mort sont à Dieu, le Seigneur.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 13,10-17.
Jésus était en train d'enseigner dans une synagogue, le jour du sabbat. Il y avait là une femme, possédée par un esprit mauvais qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; elle était toute courbée et absolument incapable de se redresser. Quand Jésus la vit, il l'interpella : « Femme, te voilà délivrée de ton infirmité. » Puis, il lui imposa les mains ; à l'instant même elle se trouva toute droite, et elle rendait gloire à Dieu. Le chef de la synagogue fut indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat. Il prit la parole pour dire à la foule : « Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. » Le Seigneur lui répliqua : « Esprits faux que vous êtes ! N'est-il pas vrai que le jour du sabbat chacun de vous détache de la mangeoire son boeuf ou son âne pour le mener boire ? Et cette femme, une fille d'Abraham, que Satan avait liée il y a dix-huit ans, n'est-il pas vrai que le jour du sabbat il fallait la délivrer de ce lien ? » Ces paroles de Jésus couvraient de honte tous ses adversaires, et toute la foule était dans la joie à cause de toutes les actions éclatantes qu'il faisait.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Grégoire de Narek (v. 944-v. 1010), moine et poète arménien
Le Livre de prières, n°18 (trad. SC 78, p. 123 rev.)
Il fut un temps où je n'étais pas, et tu m'as créé.
Je n'avais pas prié, et toi, tu m'as fait.
Je n'étais pas encore venu à la lumière, et tu m'as vu.
Je n'avais pas paru, et tu as eu pitié de moi.
Je ne t'avais pas invoqué, et tu as pris soin de moi.
Je n'avais pas fait un signe de la main, et tu m'as regardé.
Je n'avais pas supplié, et tu m'as fait miséricorde.
Je n'avais pas articulé un son, et tu m'as entendu.
Je n'avais pas soupiré, et tu as prêté l'oreille.
Tout en sachant ce qui allait m'arriver actuellement,
tu ne m'as pas dédaigné.
Ayant considéré avec tes yeux prévoyants
les fautes du pécheur que je suis,
tu m'as cependant façonné.
Et maintenant, moi que tu as créé,
moi que tu as sauvé,
moi qui a été l'objet de tant de sollicitude,
que la blessure du péché, suscité par l'Accusateur,
ne me perde pas pour toujours !...
Liée, paralysée,
courbée comme la femme qui souffrait,
mon âme malheureuse reste impuissante à se redresser.
Elle fixe la terre sous le poids du péché,
à cause des durs liens de Satan...
Penche-toi vers moi, seul Miséricordieux,
pauvre arbre pensant qui est tombé.
Moi qui suis desséché, fais-moi refleurir
en beauté et splendeur,
selon les paroles divines du saint prophète (Ez 17,22-24)...
Toi, seul Protecteur,
veuille jeter sur moi un regard
sorti de la sollicitude de ton amour indicible...
et de rien tu créeras en moi la lumière même. (cf Gn 1,3)