lundi 24 mai 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le lundi de la 8e
semaine du Temps Ordinaire
Saint(s) du jour : Sts
Donatien et Rogatien, martyrs (3ème s.), Bx
Louis Zéphyrin Moreau, Évêque (+ 1901)
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Récit de trois compagnons
de St François d'Assise :
Les
débuts de la conversion de saint François
Première lettre de
saint Pierre Apôtre 1,3-9.
Béni soit Dieu, le Père de Jésus Christ notre Seigneur : dans sa grande
miséricorde, il nous a fait renaître grâce à la résurrection de Jésus Christ
pour une vivante espérance,
pour l'héritage qui ne connaîtra ni destruction, ni souillure, ni
vieillissement. Cet héritage vous est réservé dans les cieux,
à vous que la puissance de Dieu garde par la foi, en vue du salut qui est prêt
à se manifester à la fin des temps.
Vous en tressaillez de joie, même s'il faut que vous soyez attristés, pour un
peu de temps encore, par toutes sortes d'épreuves ;
elles vérifieront la qualité de votre foi qui est bien plus précieuse que
l'or(cet or voué pourtant à disparaître, qu'on vérifie par le feu). Tout cela
doit donner à Dieu louange, gloire et honneur quand se révélera Jésus Christ,
lui que vous aimez sans l'avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore ;
et vous tressaillez d'une joie inexprimable qui vous transfigure,
car vous allez obtenir votre salut qui est l'aboutissement de votre foi.
Psaume 111(110),1-2.5-6.9.10.
Alléluia ! De tout coeur je rendrai grâce au Seigneur dans l'assemblée, parmi
les justes.
Grandes sont les oeuvres du Seigneur ; tous ceux qui les aiment s'en
instruisent.
il a donné des vivres à ses fidèles, gardant toujours mémoire de son alliance.
Il a montré sa force à son peuple, lui donnant le domaine des nations.
Il apporte la délivrance à son peuple ; son alliance est promulguée pour
toujours : saint et redoutable est son nom.
sagesse commence avec la crainte du Seigneur. Qui accomplit sa volonté en est
éclairé. A jamais se maintiendra sa louange.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 10,17-27.
Jésus se mettait en route quand un homme accourut vers lui, se mit à genoux et
lui demanda : « Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie
éternelle ? »
Jésus lui dit : « Pourquoi m'appelles-tu bon ? Personne n'est bon, sinon Dieu
seul.
Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets pas
d'adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de
tort à personne, honore ton père et ta mère. »
L'homme répondit : « Maître, j'ai observé tous ces commandements depuis ma
jeunesse. »
Posant alors son regard sur lui, Jésus se mit à l'aimer. Il lui dit : « Une
seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et
tu auras un trésor au ciel ; puis viens et suis-moi. »
Mais lui, à ces mots, devint sombre et s'en alla tout triste, car il avait de
grands biens.
Alors Jésus regarde tout autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il
sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d'entrer dans le royaume de
Dieu ! »
Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Mais Jésus reprend : « Mes
enfants, comme il est difficile d'entrer dans le royaume de Dieu.
Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un
riche d'entrer dans le royaume de Dieu. »
De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais
alors, qui peut être sauvé ? »
Jésus les regarde et répond : « Pour les hommes, cela est impossible, mais pas
pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Récit de trois compagnons de St François d'Assise (v. 1244)
§ 7-8 (trad. Debonnet et Vorreux, Ed. Franciscaines 1968, p. 810)
Un soir, après son retour à Assise, les compagnons du jeune François
l'élurent comme chef de leur groupe. Comme il l'avait déjà souvent fait, il
fit donc préparer un somptueux banquet. Une fois rassasiés, tous sortirent de
la maison et parcoururent la ville en chantant. Ses compagnons, en groupe,
précédaient François ; lui, tenant en main le bâton du chef, fermait le
cortège, un peu en arrière, sans chanter mais plongé dans ses pensées. Et
voici que, subitement, le Seigneur le visite et lui remplit le coeur d'une
telle douceur qu'il ne peut plus ni parler, ni bouger...
Quand
ses compagnons se retournèrent et le virent aussi loin d'eux, ils revinrent
vers lui, effrayés, et le trouvèrent comme déjà changé en un autre homme. Ils
l'interrogèrent : « A quoi pensais-tu pour oublier de nous suivre ? Aurais-tu,
par hasard, projeté de prendre femme ? -- Vous avez raison ! J'ai projeté de
prendre une épouse, plus noble, plus riche et plus belle que toutes celles que
vous avez jamais vues. » Ils se moquèrent de lui...
Dès ce
moment, il travaillait à replacer au centre de son âme Jésus Christ et la
perle qu'il désirait acheter après avoir tout vendu (Mt 13,46). Se dérobant
aux yeux des moqueurs, souvent -- presque tous les jours -- il allait prier en
secret. Il y était en quelque sorte poussé par l'avant-goût de cette douceur
qui le visitait assez souvent et l'attirait, de la place ou des autres lieux
publics, vers la prière.
Depuis quelque temps déjà il était
devenu le bienfaiteur des pauvres, mais il se promit encore plus fermement de
ne jamais plus refuser à un pauvre demandant l'aumône, mais de lui donner plus
généreusement et plus abondamment. Toujours donc, quel que soit le pauvre qui
lui demandait l'aumône hors de la maison, il lui donnait de la monnaie s'il le
pouvait. S'il manquait de monnaie, il lui donnait son bonnet ou sa ceinture
pour ne pas le renvoyer les mains vides. Mais s'il manquait même de cela, il
se retirait dans un endroit caché, ôtait sa chemise et l'envoyait en secret au
pauvre en lui demandant de la prendre à cause de Dieu.