samedi 17 avril 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le samedi de la 2e
semaine de Pâques
Saint(s) du jour : Bse
Claire Gambacorti (1362-1419)
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Saint Pierre Chrysologue :
«
Aussitôt, la barque atteignit le rivage où ils se rendaient »
Livre des Actes des
Apôtres 6,1-7.
En ces jours-là, comme le nombre des disciples augmentait, les frères de
langue grecque récriminèrent contre ceux de langue hébraïque : ils trouvaient
que, dans les secours distribués quotidiennement, les veuves de leur groupe
étaient désavantagées.
Les Douze convoquèrent alors l'assemblée des disciples et ils leur dirent : «
Il n'est pas normal que nous délaissions la parole de Dieu pour le service des
repas.
Cherchez plutôt, frères, sept d'entre vous, qui soient des hommes estimés de
tous, remplis d'Esprit Saint et de sagesse, et nous leur confierons cette
tâche.
Pour notre part, nous resterons fidèles à la prière et au service de la
Parole. »
La proposition plut à tout le monde, et l'on choisit : Étienne, homme rempli
de foi et d'Esprit Saint, Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas et
Nicolas, un païen originaire d'Antioche converti au judaïsme.
On les présenta aux Apôtres, et ceux-ci, après avoir prié, leur imposèrent les
mains.
La parole du Seigneur était féconde, le nombre des disciples se multipliait
fortement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres juifs accueillaient la
foi.
Psaume 33(32),1-2.4-5.18-19.
Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes ! Hommes droits, à vous la
louange !
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare, jouez pour lui sur la harpe à dix
cordes.
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ; il est fidèle en tout ce qu'il
fait.
Il aime le bon droit et la justice ; la terre est remplie de son amour.
Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort, les garder en vie aux jours de famine.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Jean 6,16-21.
C'était après la multiplication des pains. Le soir venu, les disciples de
Jésus descendirent au bord du lac.
Ils s'embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l'autre rive. Déjà il faisait
nuit, et Jésus ne les avait pas encore rejoints.
Un grand vent se mit à souffler, et le lac devint houleux.
Les disciples avaient ramé pendant cinq mille mètres environ, lorsqu'ils
virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors,
ils furent saisis de crainte.
Mais il leur dit : « C'est moi. Soyez sans crainte. »
Les disciples voulaient le prendre dans la barque, mais aussitôt, la barque
atteignit le rivage à l'endroit où ils se rendaient.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 50, 1.2.3 ; PL 52, 339-340 (trad Bouchet, Lectionnaire, p. 324 rev.)
Le Christ monte dans une barque : n'est-ce pas lui qui a découvert le
lit de la mer après avoir rejeté ses eaux, afin que le peuple d'Israël passe à
pied sec comme en une vallée ? (Ex 14,29) N'est-ce pas lui qui a affermi les
vagues de la mer sous les pieds de Pierre, de sorte que l'eau fournisse à ses
pas un chemin solide et sûr ? (Mt 14,29)
Il monte dans la barque. Pour traverser la mer de ce monde jusqu'à la
fin des temps, le Christ monte dans la barque de son Église pour conduire ceux
qui croient en lui jusqu'à la patrie du ciel par une traversée paisible, et
faire citoyens de son Royaume ceux avec qui il communie en son humanité.
Certes, le Christ n'a pas besoin de la barque, mais la barque a besoin du
Christ. Sans ce pilote venu du ciel, en effet, la barque de l'Église agitée
par les flots n'arriverait jamais au port.