lundi 19 avril 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le lundi de la 3e
semaine de Pâques
Saint(s) du jour : St
Elphège, archevêque et martyr (954-1012)
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Bienheureux Henri Suso :
A
la recherche de Jésus
Livre des Actes des
Apôtres 6,8-15.
Étienne, qui était plein de la grâce et de la puissance de Dieu, accomplissait
parmi le peuple des prodiges et des signes éclatants.
Un jour, on vit intervenir les gens d'une synagogue (la synagogue dite des
esclaves affranchis, des Cyrénéens et des Alexandrins) et aussi des gens
originaires de Cilicie et de la province d'Asie. Ils se mirent à discuter avec
Étienne,
mais sans pouvoir tenir tête à la sagesse et à l'Esprit Saint qui inspiraient
ses paroles.
Alors ils soudoyèrent des hommes pour qu'ils disent : « Nous l'avons entendu
prononcer des paroles blasphématoires contre Moïse et contre Dieu. »
Ils ameutèrent le peuple, les anciens et les scribes, ils allèrent se saisir
d'Étienne, et l'amenèrent devant le grand conseil.
Ils présentèrent de faux témoins, qui disaient : « Cet individu ne cesse pas
de parler contre le Lieu saint et contre la Loi.
Nous l'avons entendu affirmer que ce Jésus, le Nazaréen, détruira le Lieu
saint et changera les lois que Moïse nous a transmises. »
Tous ceux qui siégeaient au grand conseil avaient les yeux fixés sur Étienne,
et son visage leur apparut comme celui d'un ange.
Psaume 119(118),23-24.26-27.29-30.
Lorsque des grands accusent ton serviteur, je médite sur tes ordres.
Je trouve mon plaisir en tes exigences : ce sont elles qui me conseillent.
J'énumère mes voies : tu me réponds ; apprends-moi tes commandements.
Montre-moi la voie de tes préceptes, que je médite sur tes merveilles.
Détourne-moi de la voie du mensonge, fais-moi la grâce de ta loi.
J'ai choisi la voie de la fidélité, je m'ajuste à tes décisions.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Jean 6,22-29.
Jésus avait traversé le lac en marchant sur les eaux. Le lendemain, la foule
restée sur l'autre rive du lac se rendit compte qu'il n'y avait eu là qu'une
seule barque, et que Jésus n'y était pas monté avec ses disciples, qui étaient
partis sans lui.
Cependant, d'autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de
l'endroit où l'on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce.
La foule s'était aperçue que Jésus n'était pas là, ni ses disciples non plus.
Alors les gens prirent les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la
recherche de Jésus.
L'ayant trouvé sur l'autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé
ici ? »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non
parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et
que vous avez été rassasiés.
Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui
se garde jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de
l'homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son empreinte. »
Ils lui dirent alors : « Que faut-il faire pour travailler aux oeuvres de Dieu
? » Jésus leur répondit :
« L'oeuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Bienheureux Henri Suso (v. 1295-1366), dominicain
Vie, ch. 50
Au sujet de la question : « Qu'est-ce que Dieu ? », tous les maîtres qui
ont jamais existé n'ont pas pu l'expliquer, car il est au-dessus de toute
pensée et de tout intellect. Et cependant, un homme zélé qui cherche avec
application quelque connaissance de Dieu y parvient, quoique de façon très
éloignée... C'est ainsi que quelques maîtres païens vertueux l'ont cherché
autrefois, en particulier le sage Aristote. Il a scruté le cours de la
nature...; il a cherché avec ardeur et il a trouvé. Il a déduit de la nature
qu'il devait nécessairement y avoir un unique souverain, seigneur de toutes
les créatures, et c'est ce que nous nommons Dieu...
L'être de
Dieu est une substance tellement spirituelle que l'oeil mortel ne peut pas la
contempler en elle-même, mais on peut la voir dans ses oeuvres ; comme le dit
Saint Paul, les créatures sont un miroir qui reflète Dieu (Rm 1,20). Demeurons
là un instant...; regarde au-dessus de toi et autour de toi, comme le ciel est
vaste et haut dans sa course rapide, avec quelle noblesse son Maître l'a paré
de sept planètes, et comme il est orné par la foule innombrable des étoiles.
Quand le soleil brille joyeusement et sans nuage l'été, que de fruits, que de
bienfaits il apporte à la terre ! Comme les prés sont d'un beau vert, comme
les fleurs sont riantes, comme le doux chant des petits oiseaux retentit dans
la forêt et les campagnes, et tous les animaux qui s'étaient cachés pendant le
dur hiver se pressent au dehors et se réjouissent ; comme, parmi les hommes,
jeunes et vieux se montrent joyeux de cette joie qui leur apporte tant de
bonheur. Ô Dieu tendre, si tu es tellement digne d'être aimé dans tes
créatures, comme tu dois être beau et digne d'être aimé en toi-même !