mardi 28 septembre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mardi de la 26e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Simón de Rojas, o.ss.t. (1552-1624), St
Wenceslas, martyr († 936)
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Saint Augustin :
La
route vers Jérusalem
Livre de Job
3,1-3.11-17.20-23.
Job ouvrit la bouche et maudit le jour de sa naissance.
Il parla ainsi :
« Qu'ils périssent, le jour qui m'a vu naître et la nuit qui a
déclaré : 'Un homme vient d'être conçu ! '
Pourquoi ne suis-je pas mort dès le ventre maternel, n'ai-je pas péri aussitôt
après ma naissance ?
Pourquoi s'est-il trouvé deux genoux pour me recevoir, deux seins pour
m'allaiter ?
Maintenant je serais étendu dans le calme, je dormirais d'un sommeil reposant,
avec les rois et les arbitres de la terre qui se bâtissent des mausolées,
ou avec les princes qui possédaient de l'or en abondance et remplissaient
d'argent leurs demeures.
Ou bien, comme l'enfant mort-né que l'on enfouit dans la terre, je n'aurais
pas connu l'existence, comme les petits qui n'ont pas vu le jour.
C'est là, au séjour des morts, que prend fin l'agitation des méchants, c'est
là que reposent ceux qui sont exténués.
Pourquoi donner la lumière à un malheureux, la vie à ceux qui sont pleins
d'amertume,
qui aspirent à la mort sans qu'elle vienne, qui la recherchent plus avidement
qu'un trésor ?
Ils se réjouiraient, ils seraient dans l'allégresse, ils exulteraient s'ils
trouvaient le tombeau.
Pourquoi donner la vie à l'homme qui ne trouve plus aucune issue, et que Dieu
enferme de toutes parts ? »
Psaume 88(87),2-3.4-5.6.7-8.
Seigneur, mon Dieu et mon salut, dans cette nuit où je crie en ta présence,
que ma prière parvienne jusqu'à toi, ouvre l'oreille à ma plainte.
Car mon âme est rassasiée de malheur, ma vie est au bord de l'abîme ;
on me voit déjà descendre à la fosse, je suis comme un homme fini.
Ma place est parmi les morts, avec ceux que l'on a tués, enterrés, ceux dont
tu n'as plus souvenir, qui sont exclus, et loin de ta main.
Tu m'as mis au plus profond de la fosse, en des lieux engloutis,
ténébreux ;
le poids de ta colère m'écrase, tu déverses tes flots contre moi.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 9,51-56.
Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde, il prit
avec courage la route de Jérusalem.
Il envoya des messagers devant lui ; ceux-ci se mirent en route et
entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue.
Mais on refusa de le recevoir, parce qu'il se dirigeait vers Jérusalem.
Devant ce refus, les disciples Jacques et Jean intervinrent :
« Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les
détruire ? »
Mais Jésus se retourna et les interpella vivement.
Et ils partirent pour un autre village.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de
l'Église
Méditations, ch.18
Le poids de notre fragilité nous fait pencher vers les réalités
d'ici-bas ; le feu de ton amour, Seigneur, nous soulève et nous porte vers les
réalités d'en haut. Nous y montons par l'élan de notre cœur, chantant les
psaumes des montées. Nous brûlons de ton feu, le feu de ta bonté ; c'est lui
qui nos transporte.
Où nous fais-tu monter ainsi ? Vers la paix de la Jérusalem céleste. «
J'ai tressailli de joie quand on m'a dit : Allons à la maison du Seigneur. »
(Ps 121,1) Rien d'autre que le désir d'y demeurer éternellement nous y fera
parvenir. Tant que nous sommes dans notre corps nous cheminons vers toi.
Ici-bas nous n'avons pas de cité permanente ; nous cherchons sans cesse notre
demeure dans la cité à venir (He 13,14). Que ta grâce me conduise, Seigneur,
au fond de mon cœur pour y chanter ton amour, toi mon Roi et mon Dieu... Et me
souvenant de cette Jérusalem céleste, mon cœur y montera : vers Jérusalem ma
vraie patrie, Jérusalem ma vraie mère (Ga 4,26). Tu es son Roi, sa lumière,
son défenseur, son protecteur, son pasteur ; tu es sa joie inaltérable ; ta
bonté est la source de tous ses biens inexprimables... -– toi, mon Dieu et ma
divine miséricorde.