lundi 15 mars 2010
l'EVANGILE AU QUOTIDIEN
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le lundi de la 4e semaine de Carême
Saint(s) du jour : Ste Louise de Marillac (1591-1660)
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Baudoin de Ford : « L'homme crut à la parole que Jésus lui avait dite »
Livre d'Isaïe 65,17-21.
Parole du Seigneur: Oui, je vais créer un ciel nouveau et une terre nouvelle, on ne se rappellera plus le passé, il ne reviendra plus à l'esprit. Exultez sans fin, réjouissez-vous de ce que je vais créer. Car je crée une Jérusalem de joie, un peuple d'allégresse. Je trouverai mon allégresse en Jérusalem, ma joie en mon peuple. On n'y entendra plus de cris ni de pleurs. On n'y verra plus de nouveau-né emporté en quelques jours, ni d'homme qui ne parvienne pas au bout de sa vieillesse ; le plus jeune mourra centenaire, mourir avant cent ans sera une malédiction. On bâtira des maisons et on y restera, on plantera des vignes et on pourra en manger les fruits.
Psaume 30,2.4.5-6.11-13.
Je t'exalte, Seigneur : tu m'as relevé, tu m'épargnes les rires de l'ennemi.
Seigneur, tu m'as fait remonter de l'abîme et revivre quand je descendais à la fosse.
Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles, rendez grâce en rappelant son nom très saint.
Sa colère ne dure qu'un instant, sa bonté, toute la vie ; avec le soir, viennent les larmes, mais au matin, les cris de joie.
« Écoute, Seigneur, pitié pour moi ! Seigneur, viens à mon aide ! »
Tu as changé mon deuil en une danse, mes habits funèbres en parure de joie.
Que mon coeur ne se taise pas, qu'il soit en fête pour toi, et que sans fin, Seigneur, mon Dieu, je te rende grâce !
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 4,43-54.
Jésus, après avoir passé deux jours chez les Samaritains, partit pour la Galilée. (Lui-même avait attesté qu'un prophète n'est pas honoré dans son propre pays.) Il arriva donc en Galilée ; les Galiléens lui firent bon accueil, car ils avaient vu tout ce qu'il avait fait à Jérusalem pendant la fête de la Pâque, puisqu'ils étaient allés eux aussi à cette fête. Ainsi donc Jésus revint à Cana en Galilée, où il avait changé l'eau en vin. Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm. Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver ; il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant. Jésus lui dit : « Vous ne pourrez donc pas croire à moins d'avoir vu des signes et des prodiges ? » Le fonctionnaire royal lui dit : « Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! » Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant. » L'homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit. Pendant qu'il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui dirent que son enfant était vivant. Il voulut savoir à quelle heure il s'était trouvé mieux. Ils lui dirent : « C'est hier, au début de l'après-midi, que la fièvre l'a quitté. » Le père se rendit compte que c'était justement l'heure où Jésus lui avait dit : « Ton fils est vivant. » Alors il crut, avec tous les gens de sa maison. Tel est le second signe que Jésus accomplit lorsqu'il revint de Judée en Galilée.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Baudoin de Ford (?-v. 1190), abbé cistercien
Homélie 6, sur He 4,12 (trad. Brésard, 2000 ans B, p. 244 rev.)
« La Parole de Dieu est vivante et efficace, plus affilée qu'un glaive à deux tranchants. » (He 4,12) Par ces mots l'apôtre montre à ceux qui cherchent le Christ -- Parole, Force et Sagesse de Dieu -- tout ce qu'il y a de force, tout ce qu'il y a de sagesse dans la Parole de Dieu. Cette Parole était au commencement auprès du Père, éternelle avec lui (Jn 1,1). Elle a été révélée en son temps aux apôtres, annoncée par eux et reçue humblement dans la foi par le peuple des croyants.
Il y a donc une Parole dans le Père, une Parole dans la bouche des apôtres, et une Parole dans le coeur des croyants. La Parole dans la bouche est l'expression de la Parole qui est dans le Père ; elle est l'expression aussi de la Parole qui est dans le coeur de l'homme. Lorsque l'on comprend la Parole, ou qu'on la croit, ou qu'on l'aime, la Parole dans le coeur de l'homme devient intelligence de la Parole, ou la foi en la Parole, ou l'amour de la Parole. Lorsque ces trois se rassemblent en un seul coeur, tout à la fois on comprend, on croit et on aime le Christ, Parole de Dieu, Parole du Père... Le Christ habite en cette personne par la foi, et par une admirable condescendance, il descend du coeur du Père dans le coeur de l'homme...
Cette Parole de Dieu...est vivante : le Père lui a donné d'avoir la vie en elle-même, comme lui a la vie en lui-même (Jn 5,26). C'est pourquoi elle est non seulement vivante, mais elle est Vie, comme il est écrit : « Je suis la Voie, la Vérité, la Vie » (Jn 14,6). Et puisqu'elle est Vie, elle est vivante pour être vivifiante, car « tout comme le Père ressuscite les morts et leur rend la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut » (Jn 5,21).