Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

lundi 14 avril 2008

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68

Le lundi de la 4e semaine de Pâques

Saint(s) du jour : Saint Bénézet (1165-1184),   Sainte Lidwine (1380-1433)

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Pape Benoît XVI: « Je donne ma vie pour mes brebis »


Livre des Actes des Apôtres 11,1-18.

Les Apôtres et les frères qui étaient en Judée avaient appris que les nations païennes elles aussi avaient reçu la parole de Dieu. Lorsque Pierre fut de retour à Jérusalem, ceux qui venaient du judaïsme se mirent à discuter avec lui : « Tu es entré chez des hommes qui n'ont pas la circoncision, et tu as mangé avec eux ! » Alors Pierre reprit l'affaire depuis le début et leur exposa tout en détail : « J'étais dans la ville de Jaffa, en train de prier, et voici la vision que j'ai eue dans une extase : c'était un objet qui descendait. On aurait dit une grande toile ; venant du ciel jusqu'à moi, elle se posait par les quatre coins. Fixant les yeux sur elle, je l'examinai et je vis les quadrupèdes de la terre, les bêtes sauvages, les reptiles et les oiseaux du ciel. J'entendis une voix qui me disait : 'Allons, Pierre, immole ces bêtes et mange-les !' Je répondis : 'Certainement pas, Seigneur ! Jamais aucun aliment interdit ou impur n'est entré dans ma bouche.' Une deuxième fois, du haut du ciel la voix reprit : 'Ce que Dieu a déclaré pur, toi, ne le déclare pas interdit.' Cela recommença une troisième fois, puis tout fut remonté au ciel. Et voilà qu'à l'instant même, devant la maison où j'étais, survinrent trois hommes qui m'étaient envoyés de Césarée. L'Esprit me dit d'aller avec eux sans me faire de scrupule. Les six frères qui sont ici m'ont accompagné, et nous sommes entrés chez le centurion Corneille. Il nous raconta comment il avait vu dans sa maison l'ange qui venait lui dire : 'Envoie quelqu'un à Jaffa pour convoquer Simon surnommé Pierre. Il t'adressera des paroles par lesquelles tu seras sauvé, toi et toute ta maison.' Au moment où je prenais la parole, l'Esprit Saint s'empara de ceux qui étaient là, comme il l'avait fait au commencement pour nous. Alors je me suis rappelé la parole que le Seigneur avait dite : 'Jean a baptisé avec de l'eau, mais vous, c'est dans l'Esprit Saint que vous serez baptisés.' S'ils ont reçu de Dieu le même don que nous, en croyant au Seigneur Jésus Christ, qui étais-je, moi, pour empêcher l'action de Dieu ? » En entendant ces paroles, ils se calmèrent et ils rendirent gloire à Dieu, en disant : « Voici que les païens eux-mêmes ont reçu de Dieu la conversion qui fait entrer dans la vie. »


Psaume 43(42),2-4.

C'est toi, Dieu, ma forteresse : pourquoi me rejeter ? Pourquoi vais-je assombri, pressé par l'ennemi ?
Envoie ta lumière et ta vérité : qu'elles guident mes pas et me conduisent à ta montagne sainte, jusqu'en ta demeure.
J'avancerai jusqu'à l'autel de Dieu, vers Dieu qui est toute ma joie ; je te rendrai grâce avec ma harpe, Dieu, mon Dieu !


Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 10,11-18.

Je suis le bon pasteur, le vrai berger. Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire, lui, n'est pas le pasteur, car les brebis ne lui appartiennent pas : s'il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s'enfuit ; le loup s'en empare et les disperse. Ce berger n'est qu'un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. Le Père m'aime parce que je donne ma vie pour la reprendre ensuite. Personne n'a pu me l'enlever : je la donne de moi-même. J'ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre : voilà le commandement que j'ai reçu de mon Père. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Pape Benoît XVI
Homélie de la Messe inaugurale de son pontificat, 24/4/05 (trad. DC 2337, p. 547, copyright © Libreria Editrice Vaticana)

« Je donne ma vie pour mes brebis »


      Dans l'Orient ancien, il était d'usage que les rois se désignent eux-mêmes comme les pasteurs de leur peuple. C'était une image de leur pouvoir, une image cynique : les peuples étaient pour eux comme des brebis, dont le pasteur pouvait disposer selon son bon vouloir. Tandis que le pasteur de tous les hommes, le Dieu vivant, est devenu lui-même un agneau ; il s'est mis du côté des agneaux, de ceux qui sont méprisés et tués. C'est précisément ainsi qu'il se révèle comme le vrai pasteur : « Je suis le bon pasteur... et je donne ma vie pour mes brebis ».

      Ce n'est pas le pouvoir qui rachète, mais l'amour ! C'est là le signe de Dieu : il est lui-même amour. Combien de fois désirerions-nous que Dieu se montre plus fort ! Qu'il frappe durement, qu'il terrasse le mal et qu'il crée un monde meilleur ! Toutes les idéologies du pouvoir se justifient ainsi, justifient la destruction de ce qui s'oppose au progrès et à la libération de l'humanité. Nous souffrons pour la patience de Dieu, et nous avons néanmoins tous besoin de sa patience. Le Dieu qui est devenu agneau nous dit que le monde est sauvé par le Crucifié et non par ceux qui l'ont crucifié. Le monde est racheté par la patience de Dieu et détruit par l'impatience des hommes.



14/04/2008
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