lundi 13 septembre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le lundi de la 24e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Jean Chrysostome, évêque et docteur de l'Église (c. 344- 407)
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Saint Augustin :
«
Seigneur, je ne suis pas digne »
Première lettre de
saint Paul Apôtre aux Corinthiens 11,17-26.33.
Puisque j'ai commencé à vous faire des critiques, je ne vous félicite pas pour
vos réunions : elles vous font plus de mal que de bien.
Tout d'abord, quand votre Église se réunit, il paraît qu'il subsiste parmi
vous des divisions, et je crois que c'est assez vrai,
car il faut bien qu'il y ait parmi vous des groupes qui s'opposent, pour qu'on
reconnaisse ceux d'entre vous qui ont une valeur éprouvée.
Donc, quand vous vous réunissez tous ensemble, ce n'est plus le repas du
Seigneur que vous prenez :
en effet, chacun se précipite pour prendre son propre repas ; alors l'un
reste affamé, tandis que l'autre a trop bu.
N'avez-vous donc pas de maisons pour manger et pour boire ? Méprisez-vous
l'Église de Dieu au point d'humilier ceux qui n'ont rien ? Que puis-je
vous dire ? vous féliciter ? Non, pour cela je ne vous félicite
pas !
Je vous ai pourtant transmis, moi, ce que j'ai reçu de la tradition qui vient
du Seigneur : la nuit même où il était livré, le Seigneur Jésus prit du
pain,
puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon
corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. »
Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette
coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez,
faites cela en mémoire de moi. »
Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez à cette
coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne.
Ainsi donc, mes frères, quand vous vous réunissez pour ce repas, ayez soin de
vous attendre les uns les autres ;
Psaume 40(39),7-8.9.10.17.
Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles ; tu ne
demandais ni holocauste ni victime,
alors j'ai dit : « Voici, je viens. « Dans le livre, est écrit
pour moi
ce que tu veux que je fasse. Mon Dieu, voilà ce que j'aime : ta loi me
tient aux entrailles. »
J'annonce la justice dans la grande assemblée ; vois, je ne retiens pas
mes lèvres, Seigneur, tu le sais.
Mais tu seras l'allégresse et la joie de tous ceux qui te cherchent ;
toujours ils rediront : « Le Seigneur est grand ! » ceux
qui aiment ton salut.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 7,1-10.
Après avoir achevé tout son discours devant le peuple, Jésus entra dans la
ville de Capharnaüm.
Un centurion de l'armée romaine avait un esclave auquel il tenait
beaucoup ; celui-ci était malade, sur le point de mourir.
Le centurion avait entendu parler de Jésus ; alors il lui envoya quelques
notables juifs pour le prier de venir sauver son esclave.
Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient : « Il mérite que tu
lui accordes cette guérison.
Il aime notre nation : c'est lui qui nous a construit la
synagogue. »
Jésus était en route avec eux, et déjà il n'était plus loin de la maison,
quand le centurion lui fit dire par des amis : « Seigneur, ne prends
pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
Moi-même, je ne me suis pas senti le droit de venir te trouver. Mais dis
seulement un mot, et mon serviteur sera guéri.
Moi qui suis un subalterne, j'ai des soldats sous mes ordres ; à l'un, je
dis : 'Va', et il va ; à l'autre : 'Viens', et il vient ;
et à mon esclave : 'Fais ceci', et il le fait. »
Entendant cela, Jésus fut dans l'admiration. Il se tourna vers la foule qui le
suivait : « Je vous le dis, même en Israël, je n'ai pas trouvé une
telle foi ! »
De retour à la maison, les envoyés trouvèrent l'esclave en bonne santé.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de
l'Église
Sermon 62 (trad. Brésard, 2000 ans C , p.80 rev.)
Dans la lecture de l'évangile, nous avons entendu Jésus louer notre foi,
jointe à l'humilité. Quand il a promis d'aller dans sa demeure guérir le
serviteur du centurion, celui-ci a répondu : « Je ne suis pas digne que tu
entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera
guéri ». En se disant indigne, il se montre digne -- digne non seulement que
le Christ entre dans sa maison, mais aussi dans son cœur...
Car ce n'aurait pas été pour lui un grand bonheur si le Seigneur Jésus
était entré dans sa maison sans être dans son cœur. En effet le Christ, Maître
en humilité par son exemple et ses paroles, s'est assis à table dans la
demeure d'un pharisien orgueilleux, nommé Simon (Lc 7,36s). Mais bien qu'il
ait été à sa table, il n'était pas dans son cœur : là, « le Fils de l'Homme
n'avait pas où reposer sa tête » (Lc 9,58). Au contraire, ici il n'entre pas
dans la maison du centurion, mais il possède son cœur...
C'est donc la foi jointe à l'humilité que le Seigneur loue chez ce
centurion. Quand celui-ci dit : « Je ne suis pas digne que tu entres sous mon
toit », le Seigneur répond : « En vérité, je vous le dis, je n'ai pas trouvé
une telle foi en Israël »... Le Seigneur était venu au peuple d'Israël selon
la chair, pour chercher d'abord dans ce peuple sa brebis perdue (cf Lc
15,4)... Nous autres, en tant qu'hommes, nous ne pouvons pas mesurer la foi
des hommes. C'est celui qui voit le fond des cœurs, celui que personne ne
trompe, qui a témoigné de ce qu'était le cœur de cet homme, entendant sa
parole pleine d'humilité et lui donnant en retour une parole qui guérit.