lundi 08 février 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le lundi de la 5e semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : Ste. Giuseppina Bakhita (1869-1947), St Jean de Matha, prêtre (1160-1213), St Jérôme Emilien (1481-1537)
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Saint Cyrille d'Alexandrie : « Tous ceux qui le touchèrent étaient sauvés »
Premier livre des Rois 8,1-7.9-13.
Salomon rassembla auprès de lui à Jérusalem les anciens d'Israël et tous les chefs des tribus, les chefs de famille des fils d'Israël, pour aller chercher l'arche de l'Alliance du Seigneur dans la cité de David, c'est-à-dire à Sion. Tous les hommes d'Israël se rassemblèrent auprès du roi Salomon au septième mois, durant la fête des Tentes. Quand tous les anciens d'Israël furent arrivés, les prêtres se chargèrent de l'arche. Ils emportèrent l'arche du Seigneur et la tente de la Rencontre avec tous les objets sacrés qui s'y trouvaient ; ce sont les prêtres et les lévites qui les transportèrent. Le roi Salomon, et avec lui toute la communauté d'Israël qu'il avait convoquée, offrit en sacrifice devant l'Arche des moutons et des boeufs : il y en avait tant qu'on ne pouvait les compter. Puis les prêtres transportèrent l'Arche à sa place, dans le sanctuaire qu'on appelle le Saint des saints ; ils la déposèrent sous les ailes des Kéroubim. Ceux-ci étendaient leurs ailes au-dessus de l'emplacement de l'Arche : ils abritaient l'Arche avec ses barres. Dans l'Arche, il n'y avait rien, sinon les deux tables de la Loi que Moïse y avait placées, quand le Seigneur avait conclu alliance avec les fils d'Israël au mont Horeb, à leur sortie d'Égypte. Quand les prêtres sortirent du sanctuaire, la nuée remplit le temple du Seigneur, et, à cause d'elle, les prêtres furent obligés d'interrompre le service divin : la gloire du Seigneur remplissait le Temple ! Alors Salomon s'écria : « Le Seigneur a décidé d'habiter la nuée obscure. Et maintenant, je t'ai construit, Seigneur, une demeure divine, un lieu où tu résideras éternellement. »
Psaume 132(131),6-7.8-10.
Voici qu'on nous l'annonce à Éphrata, nous l'avons trouvée près de Yagar.
Entrons dans la demeure de Dieu, prosternons-nous aux pieds de son trône.
Monte, Seigneur, vers le lieu de ton repos, toi, et l'arche de ta force !
Que tes prêtres soient vêtus de justice, que tes fidèles crient de joie !
Pour l'amour de David, ton serviteur, ne repousse pas la face de ton messie.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 6,53-56.
Jésus et ses disciples, ayant traversé le lac, abordèrent à Génésareth et accostèrent. Ils sortirent de la barque, et aussitôt les gens reconnurent Jésus : ils parcoururent toute la région, et se mirent à transporter les malades sur des brancards là où l'on apprenait sa présence. Et dans tous les endroits où il était, dans les villages, les villes ou les champs, on déposait les infirmes sur les places. Ils le suppliaient de leur laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Jean, 4
Même pour ressusciter des morts, le Sauveur ne se contente pas d'agir par sa parole, porteuse pourtant des ordres divins. Pour cette oeuvre si magnifique, il prend comme coopératrice, si l'on peut dire, sa propre chair, afin de montrer qu'elle a le pouvoir de donner la vie, et pour faire voir qu'elle ne fait qu'un avec lui : elle est bien en effet sa chair à lui, et non pas un corps étranger.
C'est ce qui est arrivé quand il a ressuscité la fille du chef de la synagogue, en lui disant : « Mon enfant, lève-toi ! » (Mc 5,41) Il l'a prise par la main, selon qu'il est écrit. Il lui a redonné la vie, comme Dieu, par un commandement tout-puissant, et il l'a vivifiée aussi par le contact de sa sainte chair -- témoignant ainsi que, dans son corps comme dans sa parole, une même énergie divine était à l'oeuvre. De même encore, quand il est arrivé dans une ville nommée Naïm, où l'on enterrait le fils unique de la veuve, il a touché le cercueil en disant : « Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! » (Lc 7,14)
Ainsi, non seulement il confère à sa parole le pouvoir de ressusciter les morts, mais encore, pour montrer que son corps est vivifiant, il touche les morts, et par sa chair il fait passer la vie dans leurs cadavres. Si le seul contact de sa chair sacrée rend la vie à un corps qui se décompose, quel profit ne trouverons-nous pas à sa vivifiante eucharistie quand nous ferons d'elle notre nourriture ? Elle transformera totalement en son bien propre, qui est l'immortalité, ceux qui y auront participé.