lundi 06 décembre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le lundi de la 2e
semaine de l'Avent
Saint(s) du jour : St
Nicolas de Myre, évêque († 324)
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Saint Pierre Chrysologue :
« Pourquoi
tenir ces raisonnements ? »
Livre d'Isaïe
35,1-10.
Le désert et la terre de la soif, qu'ils se réjouissent ! Le pays aride,
qu'il exulte et fleurisse,
qu'il se couvre de fleurs des champs, qu'il exulte et crie de joie ! La
gloire du Liban lui est donnée, la splendeur du Carmel et de Sarône. On verra
la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu.
Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux qui fléchissent,
dites aux gens qui s'affolent : « Prenez courage, ne craignez pas.
Voici votre Dieu : c'est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il
vient lui-même et va vous sauver. »
Alors s'ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds.
Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie.
L'eau jaillira dans le désert, des torrents dans les terres arides.
Le pays torride se changera en lac, la terre de la soif en eaux jaillissantes.
Dans le repaire des chacals, les broussailles deviendront des roseaux et des
joncs.
Il y aura là une chaussée, on l'appellera : Voie sacrée. L'homme impur
n'y passera pas et les insensés ne viendront pas s'y égarer.
On n'y rencontrera pas de lion, aucune bête féroce n'y surgira ; seuls
les rachetés y marcheront.
Ils reviendront, les captifs rachetés par le Seigneur, ils arriveront à
Jérusalem dans une clameur de joie, un bonheur sans fin illuminera leur
visage ; allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte
s'enfuiront.
Psaume 85(84),9-10.11-12.13-14.
J'écoute : que dira le Seigneur Dieu ? Ce qu'il dit, c'est la paix
pour son peuple et ses fidèles ; qu'ils ne reviennent jamais à leur
folie !
Son salut est proche de ceux qui le craignent, et la gloire habitera notre
terre.
Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s'embrassent ;
la vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice.
Le Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin.
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 5,17-26.
Un jour que Jésus enseignait, il y avait dans l'assistance des pharisiens et
des docteurs de la Loi, venus de tous les villages de Galilée et de Judée,
ainsi que de Jérusalem ; et la puissance du Seigneur était à l'œuvre pour
lui faire opérer des guérisons.
Arrivent des gens, portant sur une civière un homme qui était paralysé ;
ils cherchaient à le faire entrer pour le placer devant Jésus.
Mais, ne voyant pas comment faire à cause de la foule, ils montèrent sur le
toit et, en écartant les tuiles, ils le firent descendre avec sa civière en
plein milieu devant Jésus.
Voyant leur foi, il dit : « Tes péchés te sont pardonnés. »
Les scribes et les pharisiens se mirent à penser : « Quel est cet
homme qui dit des blasphèmes ? Qui donc peut pardonner les péchés, sinon
Dieu seul ? »
Mais Jésus, saisissant leurs raisonnements, leur répondit :
« Pourquoi tenir ces raisonnements ?
Qu'est-ce qui est le plus facile ? de dire : 'Tes péchés te sont
pardonnés', ou bien de dire : 'Lève-toi et marche' ?
Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur terre le
pouvoir de pardonner les péchés, je te l'ordonne, dit-il au paralysé :
lève-toi, prends ta civière et retourne chez toi. »
A l'instant même, celui-ci se leva devant eux, il prit ce qui lui servait de
lit et s'en alla chez lui en rendant gloire à Dieu.
Tous furent saisis de stupeur et ils rendaient gloire à Dieu. Remplis de
crainte, ils disaient : « Aujourd'hui nous avons vu des choses
extraordinaires ! »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 50 ; PL 52, 339 (trad. Matthieu commenté, DDB 1985, p. 72)
Grâce à la foi d'autrui, l'âme du paralytique allait être guérie
avant son corps. « Voyant la foi de ces gens » dit l'évangile. Remarquez ici,
frères, que Dieu ne se soucie pas de ce que veulent les hommes déraisonnables,
qu'il ne s'attend pas à trouver de la foi chez les ignorants..., chez les mal
portants. Par contre, il ne refuse pas de venir au secours de la foi d'autrui.
Cette foi est un cadeau de la grâce et elle s'accorde avec la volonté de
Dieu... Dans sa divine bonté, ce médecin qu'est le Christ essaie d'attirer au
salut malgré eux ceux qu'atteignent les maladies de l'âme, ceux que le poids
de leurs péchés et de leurs fautes accable jusqu'au délire. Mais eux ne
veulent pas se laisser faire.
Ô mes frères, si nous
voulions, si nous voulions tous voir jusqu'en son fond la paralysie de notre
âme ! Nous remarquerions que, privée de ses forces, elle gît sur un lit de
péchés. L'action du Christ en nous serait source de lumière. Nous
comprendrions qu'il regarde chaque jour notre manque de foi si nuisible, qu'il
nous entraîne vers les remèdes salutaires et presse vivement nos volontés
rebelles. « Mon enfant, dit-il, tes péchés te sont remis. »