lundi 05 juillet 2010
Notre Dame d'Akita : l'eau de Lourdes
Agnès Sasagawa Katsuko, née en 1931, était malade depuis sa petite
enfance. A l'age de dix-neuf ans, elle avait été opérée d'une
appendicite, mais lors de l'anesthésie, une injection abusive provoqua
la paralysie. Cette erreur nécessita une dizaine d'autres interventions
durant une hospitalisation de seize ans. Une infirmière catholique (Mme
W.) lui fait connaître alors le Christ. La conversion d'Agnès
s'accomplit dans la paix, en dialogue avec un moine bouddhiste,
respectueux de sa conscience.
En 1956, son état empire : elle est dans le coma. Les soeurs de
Nagasaki envoient de l'eau de Lourdes à la clinique de Myôkô. A peine
l'eau est-elle entrée dans la bouche d'Agnès qu'elle reprend
connaissance : ses membres figés retrouvent leur mobilité. Alors agée
de vingt-cinq ans, elle travaille de tout son coeur comme catéchiste à
l'église de Myôkô-Kogen. Mais, le 16 mars 1973, à l'occasion d'un coup
de téléphone, elle s'aperçoit qu'elle a perdu complètement l'ouïe. Les
médecins attribuent cela à une paralysie des nerfs auditifs. Cette
infirmité met fin à ses taches de catéchiste. Sa famille désire la
reprendre, mais elle souhaite entrer chez les Servantes de
l'Eucharistie à Yuzawada - soeurs contemplatives dont la communauté
avait été fondée par Mgr Jean Shojiro Itô, évêque de Niigata.
Le 12 juin 1973, soeur Agnès est seule à garder le couvent. Vers huit
heures et demie du matin, elle s'apprête à ouvrir le tabernacle pour
l'adoration eucharistique et soudain elle est éblouie par une lumière
d'un autre monde. Elle se prosterne puis s'interroge ; elle reçoit
cette lumière comme un don intime de Dieu qui touche profondément son
coeur, mais elle se demande raisonnablement : « Ne serais-je pas
victime d'une hallucination ? »
René Laurentin, « Akita »,
dans : René Laurentin et Patrick Sbalchiero,
Dictionnaire encyclopédique des apparitions de la Vierge. Fayard, Paris 2007.
www.mariedenazareth.com/10291.0.html
Amen.