Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

lundi 04 août 2008

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68

Le lundi de la 18° semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Jean-Marie-Baptiste Vianney, prêtre (+ 1859)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Bruno : « Jésus se rendit dans la montagne, à l'écart, pour prier »


Livre de Jérémie 28,1-17.

La quatrième année du règne de Sédécias, roi de Juda, au cinquième mois, le prophète Ananie, fils d'Azzour, originaire de Gabaon, parla ainsi à Jérémie, dans le temple du Seigneur, en présence des prêtres et de tout le peuple : « Parole du Seigneur de l'univers, Dieu d'Israël : J'ai brisé le joug du roi de Babylone ! Dans deux ans, jour pour jour, je ferai revenir en ce lieu tout le mobilier du Temple que Nabucodonosor, roi de Babylone, a enlevé pour l'emporter à Babylone. Je ramènerai ici Jékonias, fils de Joakim, roi de Juda, avec tous les déportés de Juda qui sont partis à Babylone, déclare le Seigneur, car je vais briser le joug du roi de Babylone ! » Le prophète Jérémie répondit au prophète Ananie en présence des prêtres et de tout le peuple, qui se tenaient dans le temple du Seigneur. Il lui dit : « Amen ! Dieu veuille agir ainsi et accomplir ta prophétie : qu'il fasse revenir de Babylone le mobilier du Temple et tous les déportés. Cependant, écoute bien cette parole que je vais te faire entendre, à toi et à tout le peuple : Les prophètes qui nous ont précédés, toi et moi, depuis bien longtemps, ont prophétisé contre de nombreux pays et de grands royaumes la guerre, le malheur et la peste. Le prophète qui annonce la paix n'est reconnu comme prophète vraiment envoyé par le Seigneur, que si sa parole s'accomplit. » Alors le prophète Ananie enleva le joug que le prophète Jérémie s'étais mis sur la nuque, et il le brisa. Et Ananie déclara devant tout le peuple : « Parole du Seigneur : C'est ainsi que dans deux ans, jour pour jour, je briserai le joug de Nabucodonosor, roi de Babylone, pour en délivrer toutes les nations. » Alors le prophète Jérémie s'en alla. La parole du Seigneur fut adressée à Jérémie après que le prophète Ananie eut brisé le joug qui était sur sa nuque. « Va dire à Ananie : Ainsi parle le Seigneur : Tu as brisé un joug de bois, je le remplacerai par un joug de fer. Car ainsi parle le Seigneur de l'univers, Dieu d'Israël : C'est un joug de fer que je mets sur la nuque de toutes ces nations, pour les asservir à Nabucodonosor, roi de Babylone. Elles le serviront, et je lui ai remis jusqu'aux bêtes des champs. » Le prophète Jérémie dit alors au prophète Ananie : « Écoute, Ananie : le Seigneur ne t'a pas envoyé, et toi, tu rassures ce peuple par un mensonge. C'est pourquoi le Seigneur parle ainsi : Je te chasse de la surface de la terre ; tu mourras cette année, car ce que tu as prêché, c'est la révolte contre le Seigneur. » Le prophète Ananie mourut cette même année, au septième mois.


Psaume 119,29.43.79.80.95.102.

Détourne-moi de la voie du mensonge, fais-moi la grâce de ta loi.
N'ôte pas de ma bouche la parole de vérité, car j'espère tes décisions.
Qu'ils se tournent vers moi, ceux qui te craignent, ceux qui connaissent tes exigences.
Que j'aie par tes commandements le coeur intègre : alors je ne serai pas humilié.
Des impies escomptent ma perte : moi, je réfléchis à tes exigences.
De tes décisions, je ne veux pas m'écarter, car c'est toi qui m'enseignes.


Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 14,22-36.

Aussitôt Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu'il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyées, il se rendit dans la montagne, à l'écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils disaient : « C'est un fantôme », et la peur leur fit pousser des cris. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c'est moi ; n'ayez pas peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c'est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur l'eau. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant qu'il y avait du vent, il eut peur ; et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » Ayant traversé le lac, ils abordèrent à Génésareth. Les gens de cet endroit reconnurent Jésus ; ils firent avertir toute la région, et on lui amena tous les malades. Ils le suppliaient de leur laisser seulement toucher la frange de son manteau, et tous ceux qui la touchèrent furent sauvés.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bruno ( ?-1101), fondateur des chartreux
Lettre à Raoul le Verd, 4, 15-16 (trad. SC 88, p.695)

« Jésus se rendit dans la montagne, à l'écart, pour prier »


      Cher frère, j'habite un désert situé en Calabre et assez éloigné de tous côtés des habitations des hommes ; j'y suis avec mes frères religieux, dont certains pleins de science ; ils montent une garde sainte et persévérante, dans l'attente du retour de leur Maître, pour lui ouvrir dès qu'il frappera (Lc 12,36)...

      Ce que la solitude et le silence du désert apportent d'utilité et de divine jouissance à ceux qui les aiment, ceux-là seuls le savent qui en ont fait l'expérience. Là, en effet, les hommes forts peuvent se recueillir autant qu'ils le désirent, demeurer en eux-mêmes, cultiver assidûment les vertus et se nourrir avec bonheur des fruits du paradis. Là on s'efforce d'acquérir cet oeil dont le clair regard blesse d'amour le divin Époux et dont la pureté donne de voir Dieu. Là on s'adonne à un repos bien rempli et on s'apaise dans une action tranquille. Là Dieu donne à ses athlètes, pour le labeur du combat, la récompense désirée : une paix que le monde ignore et la joie dans l'Esprit Saint...

      En effet qu'est-ce qu'il y a de plus contraire à la raison, à la justice, à la nature même, que de préférer la créature au Créateur, de poursuivre les biens périssables plus que les biens éternels, ceux de la terre plus que ceux du ciel ?... La Vérité en personne donne ce conseil à tous : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous donnerai le repos » (Mt 11,28). N'est-ce pas une peine ingrate et stérile d'être tourmenté par le désir d'acquérir, les soucis, l'anxiété, la crainte ?... Fuis, mon frère, toutes ces inquiétudes, passe de la tempête de ce monde au repos tranquille et sûr du port.





05/08/2008
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 198 autres membres