lundi 03 mai 2010
Notre Dame de Romay (1er mai), chapelle à répit (II)
Le soir du 19 novembre 1807, leur journée de travail achevée, trois
couvreurs regagnaient Paray-le-Monial. Passant à proximité de Romay,
ils s'étonnèrent, alors qu'il faisait nuit et qu'un épais brouillard
recouvrait la combe, d'apercevoir une lumière éclatante du côté de la
chapelle. L'un des trois hommes, François Lecué, plus curieux ou plus
téméraire, décida de retourner sur ses pas et de voir ce qui se
passait. Les deux autres suivaient d'un peu loin.
Arrivé devant la porte du sanctuaire, Lecué constata qu'elle était
fermée et que rien n'expliquait la très vive lumière brillant à
l'intérieur. Quant ses amis le rejoignirent, tous trois entendirent
soudain, forte et parfaitement audible, une voix qui disait :
- Presse-toi de mettre ta conscience en ordre, Lecué, car demain, à sept heures du soir tu seras mort.
Si les deux autres feignirent d'en rire, Lecué, quant à lui, eut la
sagesse de prendre au sérieux cet étrange avertissement. Il courut
trouver un prêtre, se confessa, communia, régla ses affaires, se
réconcilia avec un rival, embrassa sa famille et, comme sept heure du
soir sonnait à l'horloge, s'écroula raide mort dans sa chambre.
L'évènement attesté fit beaucoup de bruit, et provoqua une
communication médicale à l'académie de Macon. Il contribua à rendre à
Notre-Dame de Romay une part de sa gloire de jadis, que les évènements
révolutionnaire avaient un peu altéré.
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.