jeudi 30 septembre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le jeudi de la 26e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Jérôme (340-420) - Mémoire
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Saint Ambroise :
«
Comme des agneaux au milieu des loups »
Livre de Job
19,21-27.
Job disait à ceux qui lui faisaient des reproches : " Ayez pitié de moi, ayez
pitié de moi, vous du moins, mes amis, car la main de Dieu m'a frappé.
Pourquoi vous acharner contre moi, comme Dieu lui-même ? Ne serez-vous
jamais rassasiés de me mordre ?
Je voudrais qu'on écrive ce que je vais dire, que mes paroles soient gravées
sur le bronze
avec le ciseau de fer et le poinçon, qu'elles soient sculptées dans le roc
pour toujours :
Je sais, moi, que mon libérateur est vivant, et qu'à la fin il se dressera sur
la poussière des morts ;
avec mon corps, je me tiendrai debout, et de mes yeux de chair, je verrai
Dieu.
Moi-même, je le verrai, et quand mes yeux le regarderont, il ne se détournera
pas. »
Psaume 27(26),7-8.9.13-14.
Écoute, Seigneur, je t'appelle ! Pitié ! Réponds-moi !
Mon cœur m'a redit ta parole : « Cherchez ma face. »
C'est ta face, Seigneur, que je cherche : ne me cache pas ta face.
N'écarte pas ton serviteur avec colère : tu restes mon secours. Ne me
laisse pas, ne m'abandonne pas, Dieu, mon salut !
Mais j'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le
Seigneur. »
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 10,1-12.
Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les
envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où
lui-même devait aller.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu
nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa
moisson.
Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en
salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison.
'
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon,
elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous servira ;
car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu'on
vous offrira.
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le règne de Dieu est
tout proche de vous. '
Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis,
sortez sur les places et dites :
'Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous la secouons pour
vous la laisser. Pourtant sachez-le : le règne de Dieu est tout proche. '
Je vous le déclare : au jour du Jugement, Sodome sera traitée moins
sévèrement que cette ville.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Luc, 7, 45.59 (trad. cf. SC 52, p. 23s rev.)
En envoyant des disciples à sa moisson, qui avait bien été semée par le
Verbe du Père, mais qui demandait à être travaillée, cultivée, soignée avec
sollicitude pour que les oiseaux ne pillent pas la semence, Jésus leur déclare
: « Voici que je vous envoie comme des agneaux parmi les loups »... Le Bon
Pasteur ne saurait redouter les loups pour son troupeau ; ces disciples sont
envoyés non pour être une proie, mais pour répandre la grâce. La sollicitude
du Bon Pasteur fait que les loups ne peuvent rien entreprendre contre ces
agneaux qu'il envoie. Il les envoie pour que se réalise la prophétie d'Isaïe :
« Alors loups et agneaux iront paître ensemble » (Is 65,25)... D'ailleurs, les
disciples envoyés n'ont-ils pas ordre de n'avoir même pas un bâton à la main
?...
Ce que le Seigneur humble a prescrit, ses disciples
l'accomplissent donc aussi par la pratique de l'humilité. Car il les envoie
semer la foi non par la contrainte, mais par l'enseignement ; non pas en
déployant la force de leur pouvoir, mais en exaltant la doctrine de
l'humilité. Et il a jugé bon de joindre la patience à l'humilité, car au
témoignage de Pierre : « Quand on lui parlait mal, le Christ n'a pas répondu
en mal ; quand on le frappait, il n'a pas rendu les coups » (1P 2,23).
Cela revient à dire : « Soyez mes imitateurs : laissez tomber le
goût de la vengeance, répondez aux coups de l'arrogance non pas en rendant le
mal mais par une patience qui pardonne. Personne ne doit imiter pour son
compte ce qu'il reprend chez autrui ; la douceur répond de façon plus forte
encore aux insolents ».