Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

lundi 13 décembre 2010

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Le lundi de la 3e semaine de l'Avent


Saint(s) du jour : Ste Lucie de Syracuse, vierge et martyre (+ 305)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Augustin : « Jésus vient à Jean pour se faire baptiser... Jean lui disait : ' C'est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi ! ' » (Mt 3,13-14)


Livre des Nombres 24,2-7.15-17.

Le prophète païen Balaam était venu pour maudire Israël. Levant les yeux, il vit le peuple qui campait, rangé par tribus. L'esprit de Dieu vint sur lui, et il prononça ces paroles prophétiques : « Oracle de Balaam, fils de Béor, oracle de l'homme au regard pénétrant, oracle de celui qui entend les paroles de Dieu. Il voit ce que le Tout-Puissant lui fait voir, il tombe en extase, et ses yeux s'ouvrent. Que tes tentes sont belles, Jacob, et tes demeures, Israël ! Elles s'étendent comme des vallées, comme des jardins au bord d'un fleuve ; le Seigneur les a plantées comme des aloès, comme des cèdres auprès des eaux ! Un héros sortira de sa descendance, il dominera sur des peuples nombreux. Son règne sera plus grand que celui de Gog, sa royauté s'étendra. » Balaam prononça encore ces paroles prophétiques : « Oracle de Balaam, fils de Béor, oracle de l'homme au regard pénétrant. Ce héros, je le vois - mais pas pour maintenant - ; je l'aperçois - mais pas de près : Un astre se lève, issu de Jacob, un sceptre se dresse, issu d'Israël. »


Psaume 25(24),4-5.6-7.8-9.

Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve. C'est toi que j'espère tout le jour en raison de ta bonté, Seigneur.
Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours.
Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ; dans ton amour, ne m'oublie pas.
Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 21,23-27.

Jésus était entré dans le Temple, et, pendant qu'il enseignait, les chefs des prêtres et les anciens du peuple l'abordèrent pour lui demander : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t'a donné cette autorité ? » Jésus leur répliqua : « A mon tour, je vais vous poser une seule question ; et si vous me répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela : Le baptême de Jean, d'où venait-il ? du ciel ou des hommes ? » Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : 'Du ciel', il va nous dire : 'Pourquoi donc n'avez-vous pas cru à sa parole ? ' Si nous disons : 'Des hommes', nous devons redouter la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. » Ils répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Il leur dit à son tour : « Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais cela.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 288 (trad. Thèmes et figures, DDB 1984, coll. Pères dans la foi 28-29, p. 303)

« Jésus vient à Jean pour se faire baptiser... Jean lui disait : ' C'est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi ! ' » (Mt 3,13-14)


      « Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu » (Mt 13,17). En effet, ces saints personnages, remplis de l'Esprit de Dieu pour annoncer l'avènement du Christ, désiraient ardemment, s'il était possible, jouir de sa présence sur la terre. C'est pour ce motif que Dieu différait de retirer Syméon de ce monde ; il voulait qu'il puisse contempler sous la forme d'un enfant nouveau-né celui par qui le monde a été créé (Lc 2,25s)... Syméon l'a vu donc, mais sous les traits d'un enfant. Jean, au contraire, l'a vu lorsqu'il enseignait déjà et choisissait ses disciples. Où ? Sur les bords du fleuve du Jourdain...

      C'est là que nous voyons un symbole et une approche du baptême en Jésus Christ dans ce baptême de préparation qui lui ouvrait la voie, selon ces paroles de Jean : « Préparez la voie du Seigneur, rendez droits ses sentiers » (Mt 3,3). Le Seigneur lui-même a voulu être baptisé par son serviteur pour faire comprendre à ceux qui reçoivent le baptême en leur Seigneur la grâce qu'ils reçoivent. C'est donc là qu'il a commencé son règne, comme pour accomplir cette prophétie : « Il dominera depuis la mer jusqu'à une autre mer, et du fleuve jusqu'aux extrémités de la terre » (Ps 71,8). Sur les bords du fleuve où commence cette domination du Christ, Jean a vu le Sauveur ; il l'a vu, l'a reconnu et lui a rendu témoignage. Jean s'est humilié devant la grandeur divine, pour mériter que son humilité soit relevée par cette grandeur. Il se déclare l'ami de l'Époux (Jn 3,29), et quel ami ? Est-ce un ami qui marche l'égal de son ami ? Loin de lui cette pensée. A quelle distance se place-t-il ? « Je ne suis pas digne, dit-il, de dénouer les courroies de sa sandale » (Mc 1,7).




29/12/2010
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