jeudi 25 mars 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Solennité de
l'Annonciation du Seigneur
L'Eglise fête : L'ANNONCIATION
DU SEIGNEUR, solennité
Saint(s) du jour : Bx
Omeljan Kovc, Prêtre et martyr (1884-1944)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Bède le Vénérable :
«
Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour
toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin »
Livre d'Isaïe
7,10-14.
Le Seigneur envoya le prophète Isaïe dire au roi Acaz :
« Demande pour toi un signe venant du Seigneur ton Dieu, demande-le au fond
des vallées ou bien en haut sur les sommets. »
Acaz répondit : « Non, je n'en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à
l'épreuve. »
Isaïe dit alors : « Écoutez, maison de David ! Il ne vous suffit donc pas de
fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu !
Eh bien ! Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la jeune
femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l'appellera Emmanuel,
(c'est-à-dire : Dieu-avec-nous).
Psaume 40(39),7-11.
Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles ; tu ne
demandais ni holocauste ni victime,
alors j'ai dit : « Voici, je viens. « Dans le livre, est écrit pour moi
ce que tu veux que je fasse. Mon Dieu, voilà ce que j'aime : ta loi me tient
aux entrailles. »
J'annonce la justice dans la grande assemblée ; vois, je ne retiens pas mes
lèvres, Seigneur, tu le sais.
Je n'ai pas enfoui ta justice au fond de mon coeur, je n'ai pas caché ta
fidélité, ton salut ; j'ai dit ton amour et ta vérité à la grande assemblée.
Lettre aux Hébreux
10,4-10.
Il est impossible que le péché soit enlevé par le sang des animaux.
Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit, d'après le Psaume : Tu n'as
pas voulu de sacrifices ni d'offrandes, mais tu m'as fait un corps.
Tu n'as pas accepté les holocaustes ni les expiations pour le péché ;
alors, je t'ai dit : Me voici, mon Dieu, je suis venu pour faire ta volonté,
car c'est bien de moi que parle l'Écriture.
Le Christ commence donc par dire : Tu n'as pas voulu ni accepté les sacrifices
et les offrandes, les holocaustes et les expiations pour le péché que la Loi
prescrit d'offrir.
Puis il déclare : Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. Ainsi, il
supprime l'ancien culte pour établir le nouveau.
Et c'est par cette volonté de Dieu que nous sommes sanctifiés, grâce à
l'offrande que Jésus Christ a faite de son corps, une fois pour toutes.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 1,26-38.
L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée
Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de
David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur
est avec toi. »
A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que
pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce
auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de
Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera
le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de
fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ?
»
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du
Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera
saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa
vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la
femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi
selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Bède le Vénérable (v. 673-735), moine, docteur de l'Église
Homélies pour l'Avent, n°3 ; CCL 122, 14-17 (trad. Delhougne, Les Pères
commentent, p. 170)
« L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée
Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la
maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. » Ce
qui est dit de la maison de David ne concerne pas seulement Joseph, mais aussi
Marie. Car la Loi prescrivait que chacun devait épouser une femme de sa tribu
et de sa famille, au témoignage de l'apôtre Paul, qui écrit à Timothée : «
Souviens-toi de Jésus Christ, le descendant de David : il est ressuscité
d'entre les morts, voilà mon évangile » (2Tm 2,8)...
« Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui
donnera le trône de David son père. » Le trône de David désigne ici le pouvoir
sur le peuple d'Israël, que David gouverna en son temps avec un zèle plein de
foi... Ce peuple, que David dirigea par son pouvoir temporel, le Christ va
l'entraîner par une grâce spirituelle vers le royaume éternel...
« Il régnera pour toujours sur la maison de Jacob. » La maison de Jacob
désigne l'Église universelle qui, par la foi et le témoignage rendus au
Christ, se rattache à la destinée des patriarches, soit chez ceux qui ont tiré
leur origine charnelle de leur souche, soit chez ceux qui, nés charnellement
d'une autre nation, sont renés dans le Christ, par le baptême dans l'Esprit.
C'est sur cette maison de Jacob qu'il régnera éternellement : « et son règne
n'aura pas de fin ». Oui, il règne sur elle dans la vie présente, lorsqu'il
gouverne le coeur des élus où il habite, par leur foi et leur amour envers lui
; et il les gouverne par sa continuelle protection, pour leur faire parvenir
les dons de la rétribution céleste ; il règne dans l'avenir, lorsque, une fois
achevé l'état de l'exil temporel, il les introduit dans le séjour de la patrie
céleste. Et là, ils se réjouissent de ce que sa présence visible leur rappelle
continuellement qu'ils n'ont rien à faire d'autre que de chanter ses louanges.