jeudi 23 septembre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le jeudi de la 25e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Pio de Petrelcina (Padre Pio), capucin (1895-1968), St
Lin, pape et martyr († 67), Ste
Thècle, vierge et martyre (Ier s.), St
Constant, sacristain (Vème s.)
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Saint Augustin :
Le
désir de voir le Christ
Livre de
l'Ecclésiaste 1,2-11.
Vanité des vanités, disait l'Ecclésiaste. Vanité des vanités, tout est
vanité !
Quel profit l'homme retire-t-il de toute la peine qu'il se donne sous le
soleil ?
Une génération s'en va, une génération arrive, et la terre subsiste toujours.
Le soleil se lève, le soleil se couche ; il se hâte de retourner à sa
place, et de nouveau il se lèvera.
Le vent part vers le midi, il tourne vers le nord ; il tourne et il
tourne, et il recommence à tournoyer.
Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n'est pas remplie ; dans le
sens où vont les fleuves, les fleuves continuent de couler.
Tout discours est fatigant, on ne peut jamais tout dire. L'œil n'a jamais fini
de voir, ni l'oreille d'entendre.
Ce qui a existé, c'est cela qui existera ; ce qui s'est fait, c'est cela
qui se fera ; il n'y a rien de nouveau sous le soleil.
Y a-t-il une seule chose dont on dise : « Voilà enfin du
nouveau ! » - Non, cela existait déjà dans les siècles passés.
Seulement, il ne reste pas de souvenir d'autrefois ; de même, les
événements futurs ne laisseront pas de souvenir après eux.
Psaume 90(89),3-4.5-6.12-13.14.17.
Tu fais retourner l'homme à la poussière ; tu as dit :
« Retournez, fils d'Adam ! »
A tes yeux, mille ans sont comme hier, c'est un jour qui s'en va, une heure
dans la nuit.
Tu les as balayés : ce n'est qu'un songe ; dès le matin, c'est une
herbe changeante :
elle fleurit le matin, elle change ; le soir, elle est fanée, desséchée.
Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la
sagesse.
Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ? Ravise-toi par égard pour tes
serviteurs.
Rassasie-nous de ton amour au matin, que nous passions nos jours dans la joie
et les chants.
Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu ! Consolide pour
nous l'ouvrage de nos mains ; oui, consolide l'ouvrage de nos mains.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 9,7-9.
Hérode, prince de Galilée, apprit tout ce qui se passait, et il ne savait que
penser, parce que certains disaient que Jean le Baptiste était ressuscité
d'entre les morts.
D'autres disaient : « C'est le prophète Élie qui est apparu. »
D'autres encore : « C'est un prophète d'autrefois qui est
ressuscité. »
Quant à Hérode, il disait : « Jean, je l'ai fait décapiter ;
mais qui est cet homme dont j'entends tellement parler ? » Et il
cherchait à le voir.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de
l'Église
Sermons sur la première lettre de saint Jean, I, 3 (trad. SC 75, p. 117)
Saint Jean écrit : « Nous vous annonçons la vie éternelle qui était
auprès du Père et qui s'est manifestée à nous. Ce que nous avons vu et
entendu, nous vous l'annonçons » (1Jn 1,2-3). Soyez bien attentifs : « Nous
vous annonçons ce que nous avons vu et entendu ». Eux, ils ont vu le Seigneur
lui-même présent dans la chair, ils ont entendu de la bouche du Seigneur ses
paroles et ils nous les ont annoncées. Et nous, sans doute avons-nous entendu,
mais nous n'avons pas vu. Sommes-nous donc moins heureux que ceux qui ont vu
et entendu ? Pourquoi alors est-ce que Saint Jean ajoute : « Nous vous
l'annonçons à vous aussi pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec
nous » ? Eux, ils ont vu ; nous, nous n'avons pas vu, et cependant nous sommes
en communion avec eux, car nous avons la même foi.
Au disciple qui a demandé à toucher pour croire...le Seigneur a dit,
pour nous consoler, nous qui ne pouvons pas toucher mais qui pouvons atteindre
le Christ par la foi : « Heureux ceux qui ne voient pas et qui croient » (Jn
20,29). C'est de nous dont il parle, c'est nous qu'il désigne. Que
s'accomplisse donc en nous cette béatitude que le Seigneur a promise ! Tenons
fermement à ce que nous ne voyons pas ; ceux qui ont vu nous l'annoncent pour
que nous soyons en communion avec eux et que nous ayons « la plénitude de la
joie » (v. 4).