Jeudi 25 décembre 2008
Solennité de la Nativité du Seigneur (messe du jour)
L'Eglise fête : Nativité du Seigneur
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Basile : « Nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique »
Livre d'Isaïe 52,7-10.
Comme il est beau de voir courir sur les montagnes le messager qui annonce la paix, le messager de la bonne nouvelle, qui annonce le salut, celui qui vient dire à la cité sainte : « Il est roi, ton Dieu ! » Écoutez la voix des guetteurs, leur appel retentit, c'est un seul cri de joie ; ils voient de leurs yeux le Seigneur qui revient à Sion. Éclatez en cris de joie, ruines de Jérusalem, car le Seigneur a consolé son peuple, il rachète Jérusalem ! Le Seigneur a montré la force divine de son bras aux yeux de toutes les nations. Et, d'un bout à l'autre de la terre, elles verront le salut de notre Dieu.
Psaume 98(97),1-6.
Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles ; par son bras très saint, par sa main puissante, il s'est assuré la victoire.
Le Seigneur a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations ;
il s'est rappelé sa fidélité, son amour, en faveur de la maison d'Israël ; la terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière, sonnez, chantez, jouez ;
jouez pour le Seigneur sur la cithare, sur la cithare et tous les instruments ;
au son de la trompette et du cor, acclamez votre roi, le Seigneur !
Lettre aux Hébreux 1,1-6.
Souvent, dans le passé, Dieu a parlé à nos pères par les prophètes sous des formes fragmentaires et variées ; mais, dans les derniers temps, dans ces jours où nous sommes, il nous a parlé par ce Fils qu'il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes. Reflet resplendissant de la gloire du Père, expression parfaite de son être, ce Fils, qui porte toutes choses par sa parole puissante, après avoir accompli la purification des péchés, s'est assis à la droite de la Majesté divine au plus haut des cieux ; et il est placé bien au-dessus des anges, car il possède par héritage un nom bien plus grand que les leurs. En effet, Dieu n'a jamais dit à un ange : Tu es mon Fils, aujourd'hui je t'ai engendré. Ou bien encore : Je serai pour lui un père, il sera pour moi un fils. Au contraire, au moment d'introduire le Premier-né dans le monde à venir, il dit : Que tous les anges de Dieu se prosternent devant lui.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,1-18.
Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée. Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean. Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage. Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne l'a pas reconnu. Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu. Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu. Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était. » Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce : après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c'est lui qui a conduit à le connaître.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Basile (vers 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Homélie sur la naissance du Christ ; PG 31, 1471s (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 62)
« En voyant l'étoile, les mages se sont réjouis d'une grande joie » (Mt 2,10). Aujourd'hui, nous aussi, accueillons cette grande joie en nos coeurs, joie que les anges annoncent aux bergers. Adorons avec les mages, rendons gloire avec les bergers, chantons avec les anges : « Il nous est né aujourd'hui un sauveur qui est le Christ Seigneur ; le Seigneur Dieu qui nous est apparu »...
Cette fête est commune à la création tout entière : les étoiles courent dans le ciel, les mages arrivent des pays païens, la terre reçoit dans une grotte. Il n'est rien qui ne contribue à cette fête, rien qui n'y vienne les mains pleines. Faisons éclater nous-mêmes un chant de joie...; fêtons le salut du monde, le jour de la naissance de l'humanité. Aujourd'hui est abolie la condamnation qui frappait Adam. Que l'on ne dise plus jamais : « Tu es terre et tu retourneras à la terre » (Gn 3,19) mais : « Uni à celui qui descend du ciel, tu seras exalté dans le ciel »...
« Un enfant nous est né, un fils nous est donné, éternelle est sa puissance » (Is 9,5)... Quel abîme de bonté et d'amour pour les hommes ! Unis-toi donc à ceux qui, dans la joie, reçoivent leur Seigneur qui descend du ciel et qui adorent le Grand Dieu dans ce petit enfant. La puissance de Dieu se manifeste dans ce corps comme la lumière par les fenêtres, et resplendit aux yeux de ceux dont le coeur est pur (Mt 5,8). Avec eux, nous pourrons alors « le visage découvert, contempler comme en un miroir la gloire du Seigneur, et être nous-mêmes transfigurés de gloire en gloire » (2Co 3,18), par la grâce de notre Seigneur Jésus Christ et son amour pour les hommes.