lundi 17 janvier 2011
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le lundi de la 2e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Antoine, abbé (251-356) - Mémoire, Ste
Roseline, vierge (1263-1329)
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Jean-Paul II:
L'Eglise,
Epouse du Christ
Lettre aux Hébreux
5,1-10.
Le grand prêtre est toujours pris parmi les hommes, et chargé d’intervenir en
faveur des hommes dans leurs relations avec Dieu ; il doit offrir des
dons et des sacrifices pour les péchés.
Il est en mesure de comprendre ceux qui pèchent par ignorance ou par
égarement, car il est, lui aussi, rempli de faiblesse ;
et, à cause de cette faiblesse, il doit offrir des sacrifices pour ses propres
péchés comme pour ceux du peuple.
On ne s'attribue pas cet honneur à soi-même, on le reçoit par appel de Dieu,
comme Aaron.
Il en est bien ainsi pour le Christ : quand il est devenu grand prêtre,
ce n'est pas lui-même qui s'est donné cette gloire ; il l'a reçue de
Dieu, qui lui a dit : Tu es mon Fils, moi, aujourd'hui, je t'ai engendré,
et qui déclare dans un autre psaume : Tu es prêtre pour toujours selon le
sacerdoce de Melkisédek.
Pendant les jours de sa vie mortelle, il a présenté, avec un grand cri et dans
les larmes, sa prière et sa supplication à Dieu qui pouvait le sauver de la
mort ; et, parce qu'il s'est soumis en tout, il a été exaucé.
Bien qu'il soit le Fils, il a pourtant appris l'obéissance par les souffrances
de sa Passion ;
et, ainsi conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui
obéissent la cause du salut éternel.
Car Dieu l'a proclamé grand prêtre selon le sacerdoce de Melkisédek.
Psaume
110,1.2.3.4.
Oracle du Seigneur à mon seigneur : « Siège à ma droite, et je ferai
de tes ennemis le marchepied de ton trône. »
De Sion, le Seigneur te présente le sceptre de ta force : « Domine
jusqu'au cœur de l'ennemi. »
Le jour où paraît ta puissance, tu es prince, éblouissant de sainteté :
« Comme la rosée qui naît de l'aurore, je t'ai engendré. »
Le Seigneur l'a juré dans un serment irrévocable : « Tu es prêtre à
jamais selon l'ordre du roi Melkisédek. »
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 2,18-22.
Comme les disciples de Jean Baptiste et les pharisiens jeûnaient, on vient
demander à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas,
comme les disciples de Jean et ceux des pharisiens ? »
Jésus répond : « Les invités de la noce pourraient-ils donc jeûner,
pendant que l'Époux est avec eux ? Tant qu'ils ont l'Époux avec eux, ils
ne peuvent pas jeûner.
Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé : ce jour-là ils
jeûneront.
Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d'étoffe neuve ;
autrement la pièce neuve tire sur le vieux tissu et le déchire davantage.
Ou encore, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ;
autrement la fermentation fait éclater les outres, et l'on perd à la fois le
vin et les outres. A vin nouveau, outres neuves. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Jean-Paul II
Lettre apostolique « Mulieris dignitatum » §23,26 (trad. © copyright Libreria
Editrice Vaticana)
Les paroles de la lettre aux Éphésiens ont une importance fondamentale :
« Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l'Église : il s'est livré
pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant par le bain d'eau qu'une
parole accompagne, car il voulait se la présenter à lui-même toute
resplendissante, sans tache ni ride... ' L'homme quittera son père et sa mère
pour s'attacher à sa femme, et les deux ne feront qu'une seule chair ' : ce
mystère est de grande portée, je veux dire qu'il s'applique au Christ et à
l'Église » (5,25-32; Gn 2,24)...
Le mystère pascal révèle pleinement l'amour sponsal de Dieu. Le Christ
est l'Époux parce qu'« il s'est livré lui-même » : son corps a été livré, son
sang a été versé (Lc 22,19.20). C'est ainsi qu'il « aima jusqu'à la fin » (Jn
13,1). Le don désintéressé que comprend le sacrifice de la croix fait
ressortir d'une manière décisive le sens sponsal de l'amour de Dieu. Le Christ
est l'Époux de l'Église, comme rédempteur du monde. L'eucharistie rend présent
et réalise à nouveau sacramentellement l'acte rédempteur du Christ qui crée
l'Église, son corps. A ce corps, le Christ est uni comme l'époux à l'épouse.
Tout cela est dit dans lettre aux Éphésiens. Dans le « grand mystère » du
Christ et de l'Église se trouve introduite l'éternelle « unité des deux »
constituée dès le commencement entre l'homme et la femme.