jeudi 20 mai 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le jeudi de la 7e
semaine de Pâques
Saint(s) du jour : St
Bernardin de Sienne, Franciscain (+ 1444)
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Jean-Paul II:
«
Que tous ils soient un »
Livre des Actes des
Apôtres 22,30.23,6-11.
Paul avait été arrêté à Jérusalem. Le lendemain, le commandant romain voulut
savoir à quoi s'en tenir sur les accusations des Juifs contre lui. Il lui fit
donc enlever ses chaînes, puis il convoqua les chefs des prêtres et tout le
grand consiel, et fit descendre Paul pour l'amener devant eux.
Paul se rendit compte qu'il y avait là le parti des sadducéens et celui des
pharisiens. Alors, devant le conseil, il déclara d'une voix forte : « Moi,
frères, je suis un pharisien, fils de pharisiens. C'est à cause de notre
espérance en la résurrection des morts que je passe en jugement. »
A peine eut-il dit cela qu'une dispute éclata entre pharisiens et sadducéens,
et l'assemblée se divisa.
En effet, les sadducéens prétendent qu'il n'y a ni résurrection, ni ange, ni
esprit, tandis que les pharisiens y croient.
Cela fit un grand vacarme. Quelques scribes du parti pharisien intervinrent
pour protester vigoureusement : « Nous ne trouvons rien de mal chez cet homme.
Un esprit ou un ange lui a peut-être parlé. »
La dispute devint très violente, et le commandant craignit que Paul ne se
fasse écharper. Il ordonna à la troupe de descendre pour l'arracher à la mêlée
et le ramener dans la forteresse.
La nuit suivante, le Seigneur vint auprès de Paul et lui dit : « Courage ! Le
témoignage que tu m'as rendu à Jérusalem, il faut que tu le rendes aussi à
Rome. »
Psaume 16(15),1-2.5.7-8.9-10.11.
Garde-moi, mon Dieu : j'ai fait de toi mon refuge.
J'ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu ! Je n'ai pas d'autre bonheur que toi.
»
Seigneur, mon partage et ma coupe : de toi dépend mon sort.
Je bénis le Seigneur qui me conseille : même la nuit mon coeur m'avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ; il est à ma droite : je suis
inébranlable.
Mon coeur exulte, mon âme est en fête, ma chair elle-même repose en confiance
:
tu ne peux m'abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption.
Tu m'apprends le chemin de la vie : devant ta face, débordement de joie ! A ta
droite, éternité de délices !
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Jean 17,20-26.
À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, les yeux levés au ciel, il
priait ainsi : « Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore
pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi.
Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu'ils
soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m'as envoyé.
Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, pour qu'ils soient un
comme nous sommes un :
moi en eux, et toi en moi. Que leur unité soit parfaite ; ainsi, le monde
saura que tu m'as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m'as aimé.
Père, ceux que tu m'as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient
avec moi, et qu'ils contemplent ma gloire, celle que tu m'as donnée parce que
tu m'as aimé avant même la création du monde.
Père juste, le monde ne t'a pas connu, mais moi je t'ai connu, et ils ont
reconnu, eux aussi, que tu m'as envoyé.
Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître encore, pour
qu'ils aient en eux l'amour dont tu m'as aimé, et que moi aussi, je sois en
eux. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Jean-Paul II
Encyclique Ut unum sint, § 22 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
Lorsqu'on prie ensemble entre chrétiens, le but de l'unité paraît plus
proche. La longue histoire des chrétiens marquée par de multiples
fragmentations semble se rebâtir, tendant vers la source de son unité qu'est
Jésus Christ. Il est « le même hier, aujourd'hui et à jamais » ! (He 13,8) Le
Christ est réellement présent dans la communion de la prière ; il prie « en
nous », « avec nous » et « pour nous ». C'est lui qui guide notre prière dans
l'Esprit Consolateur qu'il a promis et qu'il a donné dès le Cénacle de
Jérusalem à son Église, quand il l'a constituée dans son unité
originelle.
Sur la route oecuménique de l'unité, la priorité
revient certainement à la prière commune, à l'union orante de ceux qui se
rassemblent autour du Christ lui-même. Si, malgré leurs divisions, les
chrétiens savent toujours plus s'unir dans une prière commune autour du
Christ, alors se développera leur conscience des limites de ce qui les divise
en comparaison de ce qui les unit. S'ils se rencontrent toujours plus souvent
et plus assidûment devant le Christ dans la prière, ils pourront prendre
courage pour faire face à toute la douloureuse et humaine réalité des
divisions, et ils se retrouveront ensemble dans la communauté de l'Église que
le Christ forme sans cesse dans l'Esprit Saint, malgré toutes les faiblesses
et malgré les limites humaines.