Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

jeudi 19 novembre 2009

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68


Le jeudi de la 33e semaine du temps ordinaire (de la férie)


Saint(s) du jour : Sainte Mechtilde (XIIIème siècle),  Saint Patrocle (500-576),  Saint Tanguy (IXème siècle)

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Paul VI: « Hélas, cela est resté caché à tes yeux »


Premier livre des Maccabées 2,15-29.

Les hommes envoyés par le roi pour contraindre les Juifs à l'apostasie arrivèrent dans la ville de Modine pour y organiser des sacrifices. Beaucoup d'Israélites allèrent à eux ; Mattathias et ses fils vinrent à la réunion. Les envoyés du roi prirent la parole pour dire à Mattathias : « Tu es un chef honoré et puissant dans cette ville, soutenu par des fils et des frères. Avance donc le premier, et exécute l'ordre du roi, comme l'ont fait toutes les nations, les hommes de Juda et ceux qui sont restés à Jérusalem. Alors, toi et tes fils, vous serez les amis du roi. Toi et tes fils, vous serez comblés d'argent, d'or et de cadeaux nombreux. » Mattathias répondit d'une voix forte : « Toutes les nations qui appartiennent aux états du roi peuvent bien lui obéir en rejetant chacune la religion de ses pères, et se conformer à ses commandements ; mais moi, mes fils et mes frères, nous suivrons l'Alliance de nos pères. Que Dieu nous préserve d'abandonner la Loi et ses préceptes ! Nous n'obéirons pas aux ordres du roi, nous ne dévierons pas de notre religion, ni à droite ni à gauche. » Dès qu'il eut fini de prononcer ces paroles, un Juif s'avança en présence de tout le monde pour offrir le sacrifice, selon l'ordre du roi, sur cet autel de Modine. A cette vue, Mattathias s'enflamma d'indignation et frémit jusqu'au fond de lui-même ; il laissa monter en lui une légitime colère, courut à l'homme, et l'égorgea sur l'autel. Quant à l'envoyé du roi, qui voulait contraindre à offrir le sacrifice, Mattathias le tua à l'instant même, et il renversa l'autel. Il s'enflamma d'ardeur pour la Loi comme jadis Pinehas contre Zimri. Alors Mattathias se mit à crier d'une voix forte à travers la ville : « Ceux qui sont enflammés d'ardeur pour la Loi, et qui soutiennent l'Alliance, qu'ils sortent tous de la ville à ma suite. » Il s'enfuit dans la montagne avec ses fils, en abandonnant tout ce qu'ils avaient dans la ville. Alors, beaucoup de ceux qui recherchaient la justice et la Loi s'en allèrent vivre au désert.


Psaume 50(49),1-2.5.7.14-15.

Le Dieu des dieux, le Seigneur, parle et convoque la terre du soleil levant jusqu'au soleil couchant.
De Sion, belle entre toutes, Dieu resplendit.
« Assemblez, devant moi, mes fidèles, eux qui scellent d'un sacrifice mon alliance. »
« Écoute, mon peuple, je parle ; Israël, je te prends à témoin. Moi, Dieu, je suis ton Dieu !
« Offre à Dieu le sacrifice d'action de grâce, accomplis tes voeux envers le Très-Haut.
Invoque-moi au jour de détresse : je te délivrerai, et tu me rendras gloire. »


Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 19,41-44.

Quand Jésus fut près de Jérusalem, en voyant la ville, il pleura sur elle ; il disait : « Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux. Oui, il arrivera pour toi des jours où tes ennemis viendront mettre le siège devant toi, t'encercleront et te presseront de tous côtés ; ils te jetteront à terre, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Paul VI, pape de 1963-1978
Exhortation apostolique sur la joie chrétienne « Gaudete in Domino » (trad. DC n° 1677, 1/6/1975 © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Hélas, cela est resté caché à tes yeux »


      C'est trop évident, aucune ville sainte d'ici-bas ne constitue le terme de notre pèlerinage dans le temps. Ce terme est caché au-delà de ce monde, au coeur du mystère de Dieu encore invisible pour nous ; car c'est dans la foi que nous cheminons, non dans la claire vision, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté. La Jérusalem nouvelle, dont nous sommes dès à présent les citoyens et les fils, c'est d'en haut qu'elle descend, d'auprès de Dieu. De cette seule cité définitive, nous n'avons pas encore contemplé la splendeur, sinon comme dans un miroir, d'une manière confuse, en tenant ferme la parole prophétique. Mais dès à présent nous en sommes les citoyens, ou nous sommes invités à le devenir ; tout pèlerinage spirituel reçoit son sens intérieur de cette destination ultime.

      Ainsi en était-il de la Jérusalem célébrée par les psalmistes. Jésus lui-même et Marie sa mère ont chanté sur terre, montant à Jérusalem, les cantiques de Sion : « Beauté parfaite, joie de toute la terre ». Mais c'est du Christ, désormais, que la Jérusalem d'en haut reçoit son attrait, c'est vers lui que nous marchons d'une marche intérieure.

      (Références bibliques : 1Jn 3,2; Ga 4,26; Ap 21,2; 1Co 13,12; Ps 49,2; Ps 47,3)





19/11/2009
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