Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

jeudi 18 juin 2009

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Le jeudi de la 11e semaine du Temps Ordinaire


Saint(s) du jour : Saint Marc et Saint Marcellien, martyr (286)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Saint Cyprien : « Notre pain de ce jour »


Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 11,1-11.

Pourriez-vous supporter que je sois un peu fou dans mes paroles ? Oui, vous allez le supporter, à cause de mon amour jaloux qui est l'amour même de Dieu pour vous. Car je vous ai fait rencontrer le seul Époux : vous êtes l'épouse vierge et sainte que j'ai présentée au Christ. Mais ne faites pas comme Ève qui s'est laissée séduire par la ruse du serpent ; j'ai bien peur que, de la même façon, votre intelligence des choses ne se corrompe en perdant la simplicité qu'on doit avoir envers le Christ. En effet, si le premier venu vous annonce un autre Jésus, que nous n'avons jamais annoncé ; si l'on vous fait recevoir un esprit différent, que vous n'avez jamais reçu ; s'il s'agit d'un Évangile différent, que vous n'avez jamais accueilli, vous le supportez fort bien. Je ne m'estime pourtant absolument pas inférieur à tous ces super-apôtres. Je ne vaux peut-être pas grand-chose pour les discours, mais pour la connaissance de Dieu, c'est différent : nous vous l'avons manifesté en toute occasion devant tout le monde. Est-ce que je dois me reprocher de m'être abaissé pour vous élever ? de vous avoir annoncé l'Évangile de Dieu gratuitement ? J'ai appauvri d'autres Églises en recevant d'elles l'argent nécessaire pour me mettre à votre service. Quand j'étais chez vous, et que j'ai été dans le besoin, je n'ai été à charge à personne ; en effet, pour m'apporter ce dont j'avais besoin, des frères sont venus de Macédoine. Je me suis bien gardé d'être une charge pour vous, et je m'en garderai toujours. Par la vérité du Christ qui est en moi, on ne m'empêchera pas de proclamer ce motif d'orgueil à travers toute la Grèce. Pourquoi ai-je dit cela ? Serait-ce parce que je ne vous aime pas ? Mais si ! Et Dieu le sait.


Psaume 111(110),1-2.3-4.7-8.

Alléluia ! De tout coeur je rendrai grâce au Seigneur dans l'assemblée, parmi les justes.
Grandes sont les oeuvres du Seigneur ; tous ceux qui les aiment s'en instruisent.
Noblesse et beauté dans ses actions : à jamais se maintiendra sa justice.
De ses merveilles il a laissé un mémorial ; le Seigneur est tendresse et pitié.
Justesse et sûreté, les oeuvres de ses mains, sécurité, toutes ses lois,
établies pour toujours et à jamais, accomplies avec droiture et sûreté !


Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 6,7-15.

Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés. Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous l'ayez demandé. Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié. Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Remets-nous nos dettes, comme nous les avons remises nous-mêmes à ceux qui nous devaient. Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal. Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
La Prière du Seigneur, 18 (trad. Hamman, DDB 1982, p. 52 rev. ; cf bréviaire)

« Notre pain de ce jour »


      « Donne-nous notre pain quotidien. » Ces paroles peuvent s'entendre au sens spirituel ou au sens littéral : dans le dessein de Dieu, les deux interprétations doivent contribuer à notre salut.

      Notre pain de vie c'est le Christ, et ce pain n'est pas à tout le monde, mais il est à nous. Comme nous disons « notre Père », parce qu'il est le Père de ceux qui ont la foi, ainsi nous appelons le Christ « notre pain », parce qu'il est le pain de ceux qui forment son corps. Pour obtenir ce pain, nous prions tous les jours ; nous ne voudrions pas...à cause d'une faute grave...nous priver du pain du ciel, nous séparer du corps du Christ, lui qui a proclamé : « Je suis le pain vivant descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Et le pain que je donnerai c'est ma chair pour la vie du monde » (Jn 6,51)... Le Seigneur nous a mis en garde : « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et ne buvez son sang, vous n'aurez pas la vie en vous » (Jn 6,53). Nous demandons donc tous les jours de recevoir notre pain, c'est-à-dire le Christ, pour demeurer et vivre dans le Christ, et ne point nous écarter de sa grâce et de son corps.

      Nous pouvons aussi comprendre cette demande de la façon suivante : nous avons renoncé au monde ; par la grâce de la foi nous avons rejeté ses richesses et ses séductions ; nous demandons simplement la nourriture... Celui qui commence à être le disciple du Christ et renonce à tout selon la parole du Maître (Lc 14,33), doit demander la nourriture de chaque jour et ne pas se préoccuper à longue échéance. Le Seigneur a dit : « Ne vous inquiétez pas pour demain ; demain s'inquiètera de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine » (Mt 6,34). Le disciple demande donc avec raison sa nourriture du jour, puisqu'on lui interdit de se préoccuper du lendemain.




24/06/2009
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 199 autres membres