jeudi 16 septembre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le jeudi de la 24e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Cyprien, évêque et martyr († 258), St
Corneille, pape et martyr († 253), Ste
Edith de Wilton, vierge et princesse d'Angleterre († 984)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Un auteur syriaque anonyme
du 6ème siècle:
« Ses
péchés, ses nombreux péchés sont pardonnés »
Première lettre de
saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15,1-11.
Frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée ; cet
Évangile, vous l'avez reçu, et vous y restez attachés ;
vous serez sauvés par lui si vous le gardez tel que je vous l'ai
annoncé ; autrement, c'est pour rien que vous êtes devenus croyants.
Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j'ai moi-même reçu : le Christ
est mort pour nos péchés conformément aux Écritures,
et il a été mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour
conformément aux Écritures,
et il est apparu à Pierre, puis aux Douze ;
ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois - la plupart sont
encore vivants, et quelques-uns sont morts -
ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres.
Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l'avorton que je suis.
Car moi, je suis le plus petit des Apôtres, je ne suis pas digne d'être appelé
Apôtre, puisque j'ai persécuté l'Église de Dieu.
Mais ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu, et la grâce dont il m'a
comblé n'a pas été stérile. Je me suis donné de la peine plus que tous les
autres ; à vrai dire, ce n'est pas moi, c'est la grâce de Dieu avec moi.
Bref, qu'il s'agisse de moi ou des autres, voilà notre message, et voilà votre
foi.
Psaume 118(117),1-2.16-17.28.
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Éternel est son
amour !
Oui, que le dise Israël : Éternel est son amour !
le bras du Seigneur se lève, le bras du Seigneur est fort ! »
Non, je ne mourrai pas, je vivrai pour annoncer les actions du Seigneur :
Tu es mon Dieu, je te rends grâce, mon Dieu, je t'exalte !
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 7,36-50.
Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et
prit place à table.
Survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que Jésus
mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de
parfum.
Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes
mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les
couvrait de baisers et y versait le parfum.
En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même :
« Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le
touche, et ce qu'elle est : une pécheresse. »
Jésus prit la parole : « Simon, j'ai quelque chose à te dire. -
Parle, Maître. »
Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier
lui devait cinq cents pièces d'argent, l'autre cinquante.
Comme ni l'un ni l'autre ne pouvait rembourser, il remit à tous deux leur
dette. Lequel des deux l'aimera davantage ? »
Simon répondit : « C'est celui à qui il a remis davantage, il me
semble. - Tu as raison », lui dit Jésus.
Il se tourna vers la femme, en disant à Simon : « Tu vois cette
femme ? Je suis entré chez toi, et tu ne m'as pas versé d'eau sur les
pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses
cheveux.
Tu ne m'as pas embrassé ; elle, depuis son entrée, elle n'a pas cessé
d'embrasser mes pieds.
Tu ne m'as pas versé de parfum sur la tête ; elle, elle m'a versé un
parfum précieux sur les pieds.
Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c'est
à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu
d'amour. »
Puis il s'adressa à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. »
Les invités se dirent : « Qui est cet homme, qui va jusqu'à
pardonner les péchés ? »
Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t'a sauvée. Va en
paix ! »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Un auteur syriaque anonyme du 6ème siècle
Homélies anonymes sur la pécheresse, 1, 4.5.19.26.28 (trad. F. Graffin, dans
L'Orient syrien, 7, 1962, in Delhougne, Les Pères commentent, p.410-411)
L'amour de Dieu, sorti à la recherche des pécheurs, nous est
proclamé par une femme pécheresse. Car en appelant celle-ci, c'est notre race
tout entière que le Christ invitait à l'amour ; et en sa personne, ce sont
tous les pécheurs qu'il attirait à son pardon. Il parlait à elle seule ; mais
il conviait à sa grâce la création tout entière...
Qui ne
serait touché par la miséricorde du Christ, lui qui, pour sauver une
pécheresse, accepta l'invitation d'un pharisien ? A cause de celle qui est
affamée de pardon, il veut lui-même avoir faim de la table de Simon le
pharisien, alors que, sous l'apparence d'une table de pain, il avait préparé à
la pécheresse une table de repentance...
Afin qu'il en
soit ainsi pour toi, prends conscience que ton péché est grand, mais que
désespérer de ton pardon, parce que ton péché te semble trop grand, c'est
blasphémer contre Dieu et te faire du tort à toi-même. Car s'il a promis de
pardonner tes péchés quel que soit leur nombre, vas-tu lui dire que tu ne peux
pas le croire et lui déclarer : « Mon péché est trop grand pour que tu le
pardonnes. Tu ne peux pas me guérir de mes maladies » ? Là, arrête-toi et crie
avec le prophète : « J'ai péché contre toi, Seigneur » (Ps 50,6). Aussitôt il
te répondra : « Moi, j'ai passé par-dessus ta faute ; tu ne mourras pas ». A
lui, la gloire par nous tous, dans les siècles. Amen.