mercredi 24 mars 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le mercredi de la 5e
semaine de Carême
Saint(s) du jour : Ste
Catherine de Suède (1330 + 1381), Bse
Marie Karlowska (1865+1935)
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Origène :
«
Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors
vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libre »
Livre de Daniel
3,14-20.91-92.95.
Le roi Nabucodonosor parla ainsi dans sa colère : « Est-il vrai, Sidrac, Misac
et Abdénago, que vous refusez de servir mes dieux et d'adorer la statue d'or
que j'ai fait ériger ?
Êtes-vous prêts, maintenant, à vous prosterner pour adorer la statue que j'ai
dressée, quand vous entendrez le cor, la flûte, la cithare, la harpe, la lyre,
la cornemuse et tous les autres instruments de musique ? Si vous n'adorez pas
cette statue, vous serez immédiatement jetés dans la fournaise ; et quel est
le dieu qui vous délivrera de ma main ? »
Sidrac, Misac et Abdénago dirent au roi Nabucodonosor : « Ce n'est pas à nous
de te répondre.
Si notre Dieu, que nous servons, peut nous délivrer, il nous délivrera de la
fournaise et de ta main, ô roi.
Et même s'il ne le fait pas, sois-en bien sûr, ô roi : nous ne servirons pas
tes dieux, nous n'adorerons pas la statue d'or que tu as dressée. »
Alors Nabucodonosor fut rempli de fureur contre Sidrac, Misac et Abdénago, et
son visage s'altéra. Il ordonna de chauffer la fournaise sept fois plus qu'à
l'ordinaire.
Puis il ordonna aux plus vigoureux de ses soldats de ligoter Sidrac, Misac et
Abdénago et de les jeter dans la fournaise.
Le roi Nabucodonosor les entendit chanter. Stupéfait, il se leva
précipitamment et dit à ses conseillers : « Nous avons bien jeté trois hommes,
ligotés, au milieu du feu ? » Ils répondirent : « Assurément, ô roi. »
Il reprit : « Eh bien moi, je vois quatre hommes qui se promènent librement au
milieu du feu, ils sont parfaitement indemnes, et le quatrième ressemble à un
être divin. »
Et il s'écria : « Béni soit le Dieu de Sidrac, Misac et Abdénago, qui a envoyé
son ange et délivré ses serviteurs ! Ils ont mis leur confiance en lui, et ils
ont désobéi à l'ordre du roi, ils ont livré leur corps plutôt que de servir et
d'adorer un autre dieu que leur Dieu. »
Dn
3,52-56.
Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères, A toi, louange et gloire
éternellement ! Béni soit ton nom de gloire et de sainteté, A toi, louange et
gloire éternellement !
Béni sois-tu au temple saint de ta gloire, A toi, louange et gloire
éternellement !
Béni sois-tu sur le trône de ton règne, A toi, louange et gloire éternellement
!
Béni sois-tu, toi qui sondes les abîmes, A toi, louange et gloire
éternellement ! Toi qui sièges au-dessus des Kéroubim, A toi, louange et
gloire éternellement !
Béni sois-tu dans le ciel, au firmament, A toi, louange et gloire
éternellement !
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Jean 8,31-42.
Jésus disait à ces Juifs qui maintenant croyaient en lui :
« Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ;
alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. »
Ils lui répliquèrent : « Nous sommes les descendants d'Abraham, et nous
n'avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu dire : 'Vous
deviendrez libres' ? »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : tout homme qui commet le
péché est esclave du péché.
L'esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y
demeure pour toujours.
Donc, si c'est le Fils qui vous rend libres, vous serez vraiment libres.
Je sais bien que vous êtes les descendants d'Abraham, et pourtant vous
cherchez à me faire mourir, parce que ma parole n'a pas de prise sur vous.
Je dis ce que moi, j'ai vu auprès de mon Père, et vous, vous faites aussi ce
que vous avez entendu chez votre père. »
Ils lui répliquèrent : « Notre père, c'est Abraham. » Jésus leur dit : « Si
vous êtes les enfants d'Abraham, vous devriez agir comme Abraham.
Et en fait vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que
j'ai entendue de Dieu. Abraham n'a pas agi ainsi.
Mais vous, vous agissez comme votre père. » Ils lui dirent : « Nous ne sommes
pas des enfants illégitimes ! Nous n'avons qu'un seul Père, qui est Dieu. »
Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car moi, c'est
de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ;
c'est lui qui m'a envoyé.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur l'Exode, n°8 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t.
2, p. 174)
« Je suis le Seigneur ton Dieu qui t'ai fait sortir de la terre
d'Égypte, de la maison de servitude. » (Ex 20,2) Ces paroles ne s'adressent
pas seulement à ceux qui jadis sont sortis d'Égypte ; elles s'adressent plus
encore à toi qui les écoutes maintenant, si toutefois tu sors d'Égypte...
Réfléchis : les affaires de ce monde et les actions de la chair ne
seraient-elles pas cette maison de servitude et, à l'opposé, la fuite des
choses de ce monde et la vie selon Dieu ne seraient-elles pas la maison de la
liberté, selon ce que dit le Seigneur dans l'Évangile : « Si vous demeurez
dans ma parole, vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres »
?
Oui, l'Égypte est la maison de servitude ; Jérusalem et la
Judée, la maison de liberté. Ecoute l'apôtre Paul déclarer à ce sujet...: « La
Jérusalem d'en haut est libre ; elle est notre mère à tous » (Ga 4,26). Et, de
même que l'Égypte, cette province terrestre, est appelée « maison de servitude
» pour les enfants d'Israël en regard de Jérusalem et de la Judée, qui
deviennent pour eux maison de liberté, de même, en face de la Jérusalem
céleste qui est, peut-on dire, la mère de la liberté, le monde entier avec
tout ce qu'il contient est une maison de servitude. Il y avait eu autrefois,
en châtiment du péché, passage du paradis de liberté à la servitude de ce
monde...; c'est pourquoi la première parole qui ouvre les commandements de
Dieu concerne la liberté : « Je suis le Seigneur ton Dieu qui t'ai fait sortir
de la terre d'Égypte, de la maison de servitude. »