jeudi 15 avril 2010
Le parfum de l'icône (II)
José Munos supplie ses hôtes de lui vendre l'icône qui l'a bouleversé.
Impossible, lui disent-ils, car c'est la première qui fut peinte ici.
Elle est comme la patronne de l'atelier. Durant l'office nocturne, on
chante l'Axion estin : « Il est vraiment digne de te louer, ô Mère de
Dieu ». José Munos se prosterne et prie longuement la Vierge. La Paix
revient en lui. A l'aube, il descend vers la côte où l'attend un
bateau. Soudain on l'appelle, on se hâte derrière lui : c'est le
supérieur qui lui apporte l'icône, dûment enveloppée. Pendant la nuit,
il en a reçu l'ordre intérieur. « Cette icône, dit-il, sera un signe en
Occident ». D'argent, il n'en veut pas. C'est un don, c'est une grâce.
Jose Munos se rend alors à l'Iviron et obtient qu'on mette
l'icône en contact avec son modèle ... Religion populaire, monde
charnel où règne la magie de l'amour. On vénère une icône en
l'embrassant, en posant un instant son front sur elle, on met une copie
en relation avec son modèle : jeu de transparence.
Olivier Clément
France catholique du 30 mai 1986
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.