jeudi 12 juin 2008
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le jeudi de la 10e semaine du Temps OrdinaireSaint(s) du jour : Léon III (+ 816)
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Saint Jean Chrysostome : « Va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande »
Premier livre des Rois 18,41-46.
le prophète Élie dit au roi Acab : « Monte, tu peux maintenant manger et boire, car j'entends le grondement de la pluie. » Le roi Acab monta pour aller manger et boire. Élie, de son côté, monta sur le sommet du Carmel, il se courba vers la terre et mit son visage entre ses genoux. Il dit à son serviteur : « Monte, et regarde du côté de la mer. » Le serviteur monta, regarda et dit : « Il n'y a rien. » Sept fois de suite, Élie lui dit : « Retourne. » La septième fois, le serviteur annonça : « Voilà un nuage qui monte de la mer, gros comme le poing. » Alors Élie dit au serviteur : « Va dire au roi Acab : 'Attelle ton char et descends de la montagne, avant d'être arrêté par la pluie.' » Peu à peu, le ciel s'obscurcit de nuages, poussés par le vent, et il tomba une grosse pluie. Acab monta sur son char et partit pour la ville d'Isréel. La main du Seigneur s'empara du prophète ; Élie retroussa son vêtement et courut en avant d'Acab jusqu'à l'entrée de la ville d'Isréel. Le roi Acab avait épousé Jézabel, fille du roi de Sidon. Cette femme le poussa à l'idolâtrie, et devint, de ce fait, une véritable personnification de l'impiété et de l'infidélité au Dieu de l'Alliance.
Psaume 65(64),10-13.
Tu visites la terre et tu l'abreuves, tu la combles de richesses ; les ruisseaux de Dieu regorgent d'eau : tu prépares les moissons. Ainsi, tu prépares la terre,
tu arroses les sillons ; tu aplanis le sol, tu le détrempes sous les pluies, tu bénis les semailles.
Tu couronnes une année de bienfaits ; sur ton passage, ruisselle l'abondance.
Au désert, les pâturages ruissellent, les collines débordent d'allégresse.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,20-26.
Je vous le dis en effet : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux. Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu'un commet un meurtre, il en répondra au tribunal. Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal. Si quelqu'un insulte son frère, il en répondra au grand conseil. Si quelqu'un maudit son frère, il sera passible de la géhenne de feu. Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), évêque d'Antioche puis de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur la 1ère lettre aux Corinthiens, n° 24
« La multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain » (1Co 10,17). Qu'est-ce que ce pain ? Le Corps du Christ. Et que deviennent ceux qui le reçoivent ? Le Corps du Christ. Ils ne sont plus plusieurs corps, mais un seul. Que de grains de froment entrent dans la composition du pain ! Mais ces grains, qui les voit ? Ils sont bien dans le pain qu'ils ont formé, mais rien ne les distingue les uns des autres, tant ils sont unis.
Ainsi sommes-nous unis les uns avec les autres et avec le Christ. Il n'y a plus plusieurs corps nourris par divers aliments ; nous formons un seul corps, nourri et vivifié par un même pain. C'est pourquoi Paul dit : « Nous avons tous part à un seul pain. » Si nous participons tous au même pain, si nous sommes unis en lui au point de devenir un même corps, pourquoi ne sommes-nous pas unis par un même amour, étroitement liés entre nous par la même charité ?
Relisez l'histoire de nos ancêtres dans la foi et vous trouverez ce tableau remarquable : « La multitude des croyants avait un seul coeur et une seule âme » (Ac 4,32). Mais, hélas, il n'en est pas ainsi aujourd'hui. De nos jours l'Eglise offre le spectacle contraire ; on ne voit que conflits douloureux, divisions acharnées entre frères... Vous étiez loin de lui, mais le Christ n'a pas hésité à vous unir à lui. Et maintenant vous ne daignez pas l'imiter pour vous unir de tout coeur à votre frère ?... A cause du péché, nos corps pétris d'argile (Gn 2,7) avaient perdu la vie et étaient devenus esclaves de la mort ; le Fils de Dieu y a ajouté le levain de sa chair à lui, libre de tout péché, dans une plénitude de vie. Et il a donné son corps en nourriture à tous les hommes pour que, renouvelés par ce sacrement de l'autel, ils aient tous part à sa vie immortelle et bienheureuse.