jeudi 01 juillet 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le jeudi de la 13e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Gall, évêque (+ 554), St
Theodoric (Thierry), abbé († 533)
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Isaac de l'Étoile :
« Qui
peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? » (Mc 2,7)
Livre d'Amos
7,10-17.
Amazias, prêtre de Béthel, envoya dire à Jéroboam, roi d'Israël : « Amos
prêche la révolte contre toi, en plein royaume d'Israël ; le pays ne peut
plus supporter tous ses discours,
car voici ce que dit Amos : 'Le roi Jéroboam périra par l'épée, et Israël sera
déporté loin de sa terre. ' »
Puis Amazias dit à Amos : « Va-t'en d'ici avec tes visions, enfuis-toi au
pays de Juda ; c'est là-bas que tu pourras gagner ta vie en faisant ton
métier de prophète.
Mais ici, à Béthel, arrête de prophétiser ; car c'est un sanctuaire
royal, un temple du royaume. »
Amos répondit à Amazias : « Je n'étais pas prophète ni fils de
prophète ; j'étais bouvier, et je soignais les figuiers.
Mais le Seigneur m'a saisi quand j'étais derrière le troupeau, et c'est lui
qui m'a dit : 'Va, tu seras prophète pour mon peuple Israël. '
Écoute maintenant la parole du Seigneur, toi qui me dis : 'Ne prophétise pas
contre Israël, ne parle pas contre la maison d'Isaac. '
Eh bien, voici ce que le Seigneur a dit : Ta femme devra se prostituer en
pleine ville, tes fils et tes filles tomberont par l'épée, la terre qui
t'appartient sera partagée au cordeau ; toi, tu mourras sur une terre
impure, et Israël sera déporté loin de sa terre. »
Psaume
19,8.9.10.11.
La loi du Seigneur est parfaite, qui redonne vie ; la charte du Seigneur
est sûre, qui rend sages les simples.
Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur ; le
commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard.
La crainte qu'il inspire est pure, elle est là pour toujours ; les
décisions du Seigneur sont justes et vraiment équitables :
plus désirables que l'or, qu'une masse d'or fin, plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Matthieu 9,1-8.
Jésus monta en barque, traversa le lac et alla dans sa ville de Capharnaüm.
Et voilà qu'on lui apportait un paralysé, couché sur une civière. Voyant leur
foi, Jésus dit au paralysé : « Confiance, mon fils, tes péchés sont
pardonnés. »
Or, quelques scribes se disaient : « Cet homme blasphème. »
Mais Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : « Pourquoi
avez-vous en vous-mêmes des pensées mauvaises ?
Qu'est-ce qui est le plus facile ? de dire : 'Tes péchés sont
pardonnés', ou bien de dire : 'Lève-toi et marche' ?
Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir, sur
la terre, de pardonner les péchés... » alors, il dit au paralysé :
« Lève-toi, prends ta civière, et rentre chez toi. »
L'homme se leva et rentra chez lui.
En voyant cela, la foule fut saisie de crainte, et elle rendit gloire à Dieu
qui a donné un tel pouvoir aux hommes.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
Homélie 11 (trad. bréviaire ; cf Orval)
Il y a deux choses qui reviennent à Dieu seul : l'honneur de recevoir la
confession et le pouvoir de pardonner. Nous devons lui faire notre confession
et attendre de lui le pardon. A Dieu seul il appartient, en effet, de
pardonner les péchés ; c'est donc à lui seul qu'il faut les confesser. Mais le
Tout-Puissant, le Très-Haut, ayant pris une épouse faible et insignifiante, a
fait de cette servante une reine. Celle qui était en retrait à ses pieds, il
l'a placée à côté de lui ; car c'est de son côté qu'elle est sortie et c'est
par là qu'il se l'est fiancée (Gn 2,22 ; Jn 19,34). Et de même que tout ce qui
est au Père est au Fils et tout ce qui est au Fils est au Père de par leur
unité de nature (Jn 17,10), de même l'Époux a donné tous ses biens à l'épouse
et il a pris en charge tout ce qui appartient à l'épouse qu'il a unie à
lui-même et aussi à son Père...
C'est pourquoi l'Époux, qui est
un avec le Père et un avec l'épouse, a enlevé en celle-ci tout ce qu'il a
trouvé chez elle d'étranger, le fixant à la croix où il a porté ses péchés sur
le bois et les a détruits par le bois. Ce qui est naturel et propre à
l'épouse, il l'a assumé et revêtu ; ce qui lui est propre et divin, il l'a
donné à l'épouse... Il partage ainsi la faiblesse de l'épouse ainsi que son
gémissement, et tout est commun à l'Époux et à l'épouse : l'honneur de
recevoir la confession et le pouvoir de pardonner. C'est la raison de cette
parole : « Va te montrer au prêtre » (Mc 1,44).