Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

vendredi 29 février 2008

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68

Le vendredi de la 3e semaine de Carême


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Saint Antoine de Padoue : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur »


Livre d'Osée 14,2-10.

Reviens, Israël, au Seigneur ton Dieu ;car tu t'es effondré par suite de tes fautes. Revenez au Seigneur en lui présentant ces paroles :« Enlève toutes les fautes, et accepte une belle offrande :au lieu de taureaux, nous t'offrons en sacrifice les paroles de nos lèvres. Puisque les Assyriens ne peuvent pas nous sauver, nous ne monterons plus sur des chevaux, et nous ne dirons plus à l'ouvrage de nos mains :'Tu es notre Dieu', car toi seul as compassion de l'orphelin. » Voici la réponse du Seigneur :Je les guérirai de leur infidélité, je leur prodiguerai mon amour, car je suis revenu de ma colère. Je serai pour Israël comme la rosée, il fleurira comme le lis, il étendra ses racines comme les arbres du Liban. Ses jeunes pousses vont grandir, sa parure sera comme celle de l'olivier, son parfum comme celui de la forêt du Liban. Ils reviendront s'asseoir à son ombre, ils feront revivre le blé, ils fleuriront comme la vigne, ils seront renommés comme le vin du Liban. Éphraïm ! peux-tu me confondre avec les idoles ?C'est moi qui te réponds et qui te regarde. Je suis comme le cyprès toujours vert, c'est moi qui te donne ton fruit. Qui donc est assez sage pour comprendre ces choses, assez pénétrant pour les saisir ?Oui, les chemins du Seigneur sont droits :les justes y avancent, les pécheurs y tombent.


Psaume 81(80),6-11.14.17.

Il en fit, pour Joseph, une loi quand il marcha contre la terre d'Égypte. J'entends des mots qui m'étaient inconnus :
« J'ai ôté le poids qui chargeait ses épaules ; ses mains ont déposé le fardeau.
« Quand tu criais sous l'oppression, je t'ai sauvé ; je répondais, caché dans l'orage, je t'éprouvais près des eaux de Mériba.
« Écoute, je t'adjure, ô mon peuple ; vas-tu m'écouter, Israël ?
Tu n'auras pas chez toi d'autres dieux, tu ne serviras aucun dieu étranger.
« C'est moi, le Seigneur ton Dieu, qui t'ai fait monter de la terre d'Égypte ! Ouvre ta bouche, moi, je l'emplirai.
« Ah ! Si mon peuple m'écoutait, Israël, s'il allait sur mes chemins !
Je le nourrirais de la fleur du froment, je te rassasierais avec le miel du rocher ! »


Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,28-34.

Un scribe qui avait entendu la discussion, et remarqué que Jésus avait bien répondu, s'avança pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l'Unique et qu'il n'y en a pas d'autre que lui. L'aimer de tout son coeur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. » Jésus, voyant qu'il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n'osait plus l'interroger.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Antoine de Padoue (vers 1195-1231), franciscain, docteur de l'Eglise
Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints (trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p. 212))

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur »


      « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. » ' Ton ' Dieu est-il dit, et c'est une raison pour l'aimer davantage ; nous aimons bien plus ce qui est à nous que ce qui nous est étranger. C'est certain, le Seigneur ton Dieu mérite d'être aimé ; il s'est fait ton serviteur, pour que tu lui appartiennes et que tu ne rougisses pas de le servir... Trente années durant, ton Dieu s'est fait ton serviteur, à cause de tes péchés, pour t'arracher à la servitude du diable. Tu aimeras donc le Seigneur ton Dieu. Lui qui t'a fait, il s'est fait ton serviteur, à cause de toi ; il s'est donné tout entier à toi, afin que tu te donnes à toi-même. Alors que tu étais malheureux, il a refait ton bonheur, s'est donné à toi pour te rendre à toi-même.

      Tu aimeras donc le Seigneur ton Dieu « de tout ton coeur. » ' Tout ': tu ne peux garder pour toi aucune partie de toi. Il veut l'offrande de tout toi-même. Il t'a acheté tout entier de tout lui-même, pour te posséder, lui seul, toi tout entier. Tu aimeras donc le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur. Ne va pas, comme Ananie et Saphire, garder pour toi une partie de toi-même, car alors tu pourrais périr comme eux (Ac 5,1s). Aime donc totalement et non en partie. Car Dieu n'a pas de parties ; il est tout entier partout. Il ne veut pas de partage en ton être, lui qui est tout entier en son Etre. Si tu te réserves une partie de toi-même, tu es à toi, et non pas à lui.

      Veux-tu donc tout posséder ? Donne-lui ce que tu es, et il te donnera ce qu'il est. Tu n'auras plus rien de toi ; mais tu auras tout lui-même avec tout toi-même.



29/02/2008
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