vendredi 26 septembre 2008
Le Chapelet de Madame Adjoubei
En quittant la Bulgarie en 1934, Mgr Roncalli, futur Pape Jean XXIII,
avait dit : "qu'un Slave, catholique ou non, frappe à ma porte, elle
s'ouvrira et il sera accueilli comme un ami." Or, à l'aéroport de
Fiumicino arriva un jour un Slave qui demanda à voir le Pape Jean
XXIII. La réponse fut immédiate : "Qu'il vienne !" La rencontre fut
fixée au 7 mars.
Après l'audience générale, le Pape convoqua M. Adjoubei et sa femme,
Rada, fille de Khrouchtchev. Il les reçut dans sa bibliothèque et les
fit asseoir... Après avoir parlé, entre autres, des Saints de Russie et
de sa belle liturgie, Jean XXIII prit sur sa table un chapelet :
"Madame, c'est pour vous. Mon entourage m'a appris qu'à une princesse
non catholique je devrais donner des monnaies ou des timbres; mais je
lui donne encore un chapelet car, nous prêtres, outre la prière
biblique des psaumes, nous avons aussi cette forme populaire de prière.
Pour moi, le Pape, ce sont quinze fenêtres - les quinze mystères - à
travers lesquelles je contemple à la lumière du Seigneur les événements
du monde. Je dis un chapelet le matin, un autre au début de
l'après-midi, un autre le soir. Voyez, j'ai fait grande impression en
disant aux journalistes que dans le cinquième mystère joyeux - "Il les
écoutait et les interrogeait" je priais pour eux... J'ai fait
impression sur les gens quand j'ai dit que, dans le troisième mystère
joyeux - la naissance de Jésus - je prie pour tous les bébés qui
naissent dans les vingt-quatre heures, car, catholiques ou non, ils
trouvent ainsi les voeux du Pape à leur entrée dans la vie. Quand je
réciterai le troisième mystère, je me souviendrai aussi de vos enfants,
Madame."
Madame Adjoubei, qui tenait le chapelet en ses mains, répondit :
"Merci, Saint Père : comme je vous suis reconnaissante ! Je le dirai à
mes enfants..." Le Pape la regarda en souriant : "Je sais le nom de vos
garçons... le troisième s'appelle Yan, Jean comme moi... Quand vous
serez chez vous, vous donnerez une caresse spéciale à Yan..."
Le Rosaire pour l'Eglise
n° 14 - 1973
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.