vendredi 22 mai 2009
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le vendredi de la 6e semaine de Pâques
Saint(s) du jour : Sainte Julie (5ème s.), Sainte Rita de Cascia, veuve (+ 1457), Saint Emile (IIIème siècle)
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Saint Augustin : « Je vous reverrai et votre coeur se réjouira »
Livre des Actes des Apôtres 18,9-18.
Une nuit, Paul eut une vision ; le Seigneur lui disait : « Sois sans crainte, continue à parler, ne reste pas muet. Je suis avec toi, et personne n'essaiera de te maltraiter, car dans cette ville j'ai à moi un peuple nombreux. » Paul demeura un an et demi à Corinthe ; il enseignait aux gens la parole de Dieu. Pendant que Gallion était proconsul en Grèce, les Juifs tous ensemble se soulevèrent contre Paul et le conduisirent au tribunal en disant : « Le culte de Dieu auquel cet individu veut amener les gens est contraire à la Loi. » Au moment où Paul allait ouvrir la bouche, Gallion déclara aux Juifs : « S'il s'agissait d'un délit ou d'un méfait grave, je recevrais votre plainte comme il se doit ; mais puisqu'il s'agit de discussions concernant la doctrine, les appellations et la Loi qui vous sont propres, cela vous regarde. Moi, je ne veux pas être juge de ces affaires. » Et il les renvoya du tribunal. Alors, ils se saisirent tous de Sosthène, le chef de la synagogue, et se mirent à le frapper devant le tribunal, tandis que Gallion demeurait indifférent. Paul resta encore un certain temps à Corinthe, puis il fit ses adieux aux frères et prit le bateau pour la Syrie ; il emmenait Priscille et Aquila ; à Cencrées, il s'était fait raser la tête, car le voeu qui le lui interdisait venait d'expirer.
Psaume 47(46),2-3.4-5.6-7.
Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie !
Car le Seigneur est le Très-Haut, le redoutable, le grand roi sur toute la terre,
celui qui nous soumet des nations, qui tient des peuples sous nos pieds ;
il choisit pour nous l'héritage, fierté de Jacob, son bien-aimé.
Dieu s'élève parmi les ovations, le Seigneur, aux éclats du cor.
Sonnez pour notre Dieu, sonnez, sonnez pour notre roi, sonnez !
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 16,20-23.
Amen, amen, je vous le dis : vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira. Vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie. La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l'enfant est né, elle ne se souvient plus de son angoisse, dans la joie qu'elle éprouve du fait qu'un être humain est né dans le monde. Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre coeur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l'enlèvera. En ce jour-là, vous n'aurez plus à m'interroger. Amen, amen, je vous le dis : si vous demandez quelque chose à mon Père en invoquant mon nom, il vous le donnera.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de Jean, n° 101 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 199)
Le Seigneur a dit : « Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus, et puis un peu encore et vous me verrez » (Jn 16,16). Ce qu'il appelle un peu de temps, c'est tout l'espace de notre temps actuel, dont l'évangéliste Jean dit dans son épître : « C'est maintenant la dernière heure » (1Jn 2,18). Cette promesse...s'adresse à toute l'Église, comme cette autre promesse : « Voici que je suis avec vous jusqu'à la fin du monde » (Mt 28,20). Le Seigneur ne saurait tarder d'accomplir sa promesse : encore un peu de temps et nous le verrons et nous n'aurons plus aucune supplication à lui faire, aucune question à lui adresser, parce que nous n'aurons plus rien à désirer, plus rien à chercher.
Ce peu de temps nous paraît long parce qu'il est encore en train de s'écouler ; lorsqu'il sera fini, alors nous sentirons combien il a été court. Que notre joie soit donc différente de celle du monde dont il est dit : « Le monde se réjouira ». Dans l'enfantement de ce désir, ne soyons pas sans joie, mais comme dit l'apôtre Paul : « Réjouissons-nous dans l'espérance, soyons patients dans l'épreuve » (Rm 12,12). Car la femme qui enfante, à laquelle le Seigneur nous compare, se réjouit beaucoup plus de l'enfant qu'elle va mettre au monde qu'elle ne s'attriste de sa souffrance.