vendredi 16 mai 2008
Le scapulaire de Notre-Dame du Mont Carmel
Saint Simon Stock naquit d'une très illustre famille du Kent
(Angleterre) dont son père était gouverneur. Sa mère le consacra à la
Sainte Vierge et il n'avait pas encore un an qu'on l'entendit plusieurs
fois articuler distinctement la salutation angélique.
A douze ans, Simon se retira au désert dans le creux d'un arbre, d'où
lui vint le surnom de Stock qui signifie "tronc", en langue anglaise.
Au sein de cette retraite sauvage, ses prières montaient sans
interruption vers le ciel et il passa vingt ans dans la plus entière
solitude, nourrissant son âme des célestes délices de la contemplation.
S'étant privé volontairement de la conversation des hommes, il
jouissait de celle de la Très Sainte Vierge Marie et des anges qui
l'exhortaient à persévérer dans sa vie de renoncement et d'amour. La
Reine du Ciel l'avertit qu'il verrait bientôt débarquer en Angleterre
des ermites de la Palestine, ajoutant qu'il devait s'associer à ces
hommes qu'elle considérait comme ses serviteurs.
En effet, Jean lord Vesoy et Richard lord Gray de Codnor revinrent de
Terre Sainte, ramenant avec eux quelques ermites du Mont Carmel : saint
Simon Stock se joignit à eux en 1212 et fut rapidement élu vicaire
général de l'Ordre des Carmes, en 1215. Il supplia la Vierge Marie par
d'instantes prières et beaucoup de larmes de défendre elle-même cet
Ordre qui lui était consacré et elle apparu en songe au pape Honorius
III, ce qui permit qu'en 1226, le pape confirme enfin la Règle des
Carmes.
La Vierge apparut un autre jour à Simon, toute éclatante de lumière et
accompagnée d'un grand nombre d'esprits bienheureux, et elle lui remit
un scapulaire en disant : « Reçois, mon fils ce scapulaire, comme le
signe d'une étroite alliance avec moi. Je te le donne pour habit de ton
ordre : ce sera pour toi et pour tous les Carmes un excellent privilège
et celui qui le portera ne souffrira jamais l'embrasement éternel.
C'est la marque du salut dans les dangers et de l'heureuse possession
de la vie qui n'aura jamais de fin ». Par lui, la dévotion au
scapulaire se répandit dans le monde, non seulement parmi le peuple,
mais aussi parmi les rois et les princes qui se trouvèrent fort honorés
de porter cette marque des serviteurs de la Très Sainte Vierge.
La mort le cueillit dans la ville de Bordeaux, en la 20° année de son
généralat, alors qu'il visitait ses monastères. L'Église ajouta ses
dernières paroles à la salutation angélique : « Sainte Marie, Mère de
Dieu, priez pour nous pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.»
D'après Mgr Paul Guérin, édition 1863
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.