Sous COMMISSION LITURGIE St Jacques

vendredi 16 avril 2010

l'EVANGILE AU QUOTIDIEN

Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68



Le vendredi de la 2e semaine de Pâques


Saint(s) du jour : St Benoît-Joseph Labre (1748-1783)

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Jean-Paul II: « Jésus prit les pains, rendit grâce, et les leur donna »


Livre des Actes des Apôtres 5,34-42.

Comme les Apôtres étaient en train de comparaître, un membre du grand conseil se leva; c'était un pharisien nommé Gamaliel, docteur de la Loi honoré de tout le peuple. Il ordonna de faire sortir les Apôtres un instant, puis il dit : « Hommes d'Israël, faites bien attention à la décision que vous allez prendre envers ces hommes. Il y a quelque temps, on a vu surgir Theudas ; il prétendait être quelqu'un, et quatre cents hommes environ s'étaient ralliés à lui ; il a été tué, et tous ses partisans ont été mis en déroute et réduits à rien. Après lui, à l'époque du recensement, on a vu surgir Judas le Galiléen qui a entraîné derrière lui une foule de gens. Il a péri lui aussi, et tous ses partisans ont été dispersés. Eh bien, dans la circonstance présente, je vous le dis : ne vous occupez plus de ces gens-là, laissez-les. Car si leur intention ou leur action vient des hommes, elle tombera. Mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez pas les faire tomber. Ne risquez donc pas de vous trouver en guerre contre Dieu. » Le conseil se laissa convaincre. On convoqua alors les Apôtres, et, après les avoir fouettés, on leur interdit de parler au nom de Jésus, puis on les relâcha. Mais eux, en sortant du grand conseil, repartaient tout joyeux d'avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus. Tous les jours, au Temple et dans leurs maisons, sans cesse, ils enseignaient cette Bonne Nouvelle : Jésus est le Messie.


Psaume 27,1.4.13-14.

Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ?
J'ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, pour admirer le Seigneur dans sa beauté et m'attacher à son temple.
Mais j'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur. »


Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,1-15.

Jésus était passé de l'autre côté du lac de Tibériade (appelé aussi mer de Galilée). Une grande foule le suivait, parce qu'elle avait vu les signes qu'il accomplissait en guérissant les malades. Jésus gagna la montagne, et là, il s'assit avec ses disciples. C'était un peu avant la Pâque, qui est la grande fête des Juifs. Jésus leva les yeux et vit qu'une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu'ils aient à manger ? » Il disait cela pour le mettre à l'épreuve, car lui-même savait bien ce qu'il allait faire. Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun ait un petit morceau de pain. » Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons, mais qu'est-ce que cela pour tant de monde ! » Jésus dit : « Faites-les asseoir. » Il y avait beaucoup d'herbe à cet endroit. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les pains, et, après avoir rendu grâce, les leur distribua ; il leur donna aussi du poisson, autant qu'ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Ramassez les morceaux qui restent, pour que rien ne soit perdu. » Ils les ramassèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restaient des cinq pains d'orge après le repas. A la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C'est vraiment lui le grand Prophète, celui qui vient dans le monde. » Mais Jésus savait qu'ils étaient sur le point de venir le prendre de force et faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira, tout seul, dans la montagne.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Jean-Paul II
Lettre apostolique  « Mane nobiscum domine », § 15-16 (trad. DC 2323 7/11/04 © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Jésus prit les pains, rendit grâce, et les leur donna »


      La dimension la plus évidente de l'Eucharistie est sans aucun doute celle du repas. L'Eucharistie est née au soir du Jeudi saint, dans le contexte du repas pascal. Elle porte donc, inscrit dans sa structure même, le sens de la convivialité : « Prenez, mangez... Puis, prenant la coupe..., il la leur donna, en disant : buvez-en tous » (Mt 26,26.27). Cet aspect exprime bien la relation de communion que Dieu veut établir avec nous et que nous devons nous-mêmes développer les uns avec les autres.

      On ne peut toutefois oublier que le repas eucharistique a aussi, et c'est primordial, un sens profondément et avant tout sacrificiel. Le Christ nous y présente à nouveau le sacrifice accompli une fois pour toutes sur le Golgotha. Tout en y étant présent comme Ressuscité, il porte les signes de sa Passion, dont chaque messe est le « mémorial », ainsi que nous le rappelle la liturgie dans l'acclamation après la consécration : « Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection... ». En même temps, tandis qu'elle rend présent le passé, l'Eucharistie nous tourne vers l'avenir de l'ultime retour du Christ, à la fin des temps. Cet aspect « eschatologique » donne au Sacrement eucharistique une dynamique qui met en marche et qui donne au cheminement chrétien le souffle de l'espérance.

      Toutes ces dimensions de l'Eucharistie se rejoignent dans un aspect qui, plus que tous les autres, met notre foi à l'épreuve, à savoir celui du mystère de la présence « réelle ». Avec toute la tradition de l'Église, nous croyons que, sous les espèces eucharistiques, Jésus est réellement présent... C'est sa présence même qui donne à toutes les autres dimensions -- repas, mémorial de la Pâque, anticipation eschatologique -- une signification qui va bien au-delà d'un pur symbolisme. L'Eucharistie est mystère de présence, par lequel se réalise de manière éminente la promesse de Jésus de rester avec nous jusqu'à la fin du monde (Mt 28,20).


19/04/2010
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