samedi 30 janvier 2010
Le rêve des trois stations
Le deuxième Dimanche d'octobre de cette année (1844) je devais annoncer
à mes jeunes que l'Oratoire serait transféré à Valdocco. Mais
l'incertitude sur le lieu, sur les moyens, sur les personnes me
laissait vraiment songeur. Le soir précédent j'allai au lit le c?ur
inquiet. Cette nuit-là je fis un nouveau rêve, qui semble constituer un
supplément de celui que je fis la première fois aux Becchi quand
j'avais environ neuf ans. (...)
Je me vis en rêve au milieu d'une multitude de loups, de chèvres et de
chevreaux, d'agneaux, de brebis, de moutons, de chiens et d'oiseaux.
Tous ensemble ils faisaient un bruit, un vacarme, ou mieux un fracas
d'enfer à inspirer de l'épouvante aux plus courageux. Je voulais
m'enfuir, lorsqu'une Dame, très bien mise ayant l'aspect d'une
pastourelle, me fit signe de suivre et d'accompagner cet étrange
troupeau, tandis qu'Elle le précédait.
Nous allâmes vagabonds à travers divers lieux ; nous fîmes trois
stations ou arrêts : à chaque arrêt beaucoup de ces animaux se
changeaient en agneaux dont le nombre grossissait toujours davantage.
Après avoir beaucoup marché, je me trouvai dans un pré, où ces animaux
sautillaient et mangeaient ensemble, sans qu'il y eût chez les uns la
tentative de mordre les autres.
Accablé par la fatigue, je voulais m'asseoir au bord d'une route
proche, mais la pastourelle m'invita à continuer le chemin. Ayant
marché encore un peu, je me suis trouvé dans une vaste cour munie tout
autour d'une galerie couverte, à l'extrémité de laquelle il y avait une
Église. Là je m'aperçus que les quatre cinquièmes de ces animaux
étaient devenus des agneaux. Leur nombre devint ensuite très grand.
A ce moment survinrent plusieurs pastoureaux pour les garder ; mais ils
restaient peu de temps, et partaient tout de suite. Alors se produisit
une chose merveilleuse. Beaucoup d'agneaux se changeaient en
pastoureaux qui, étant en augmentation, prenaient soin des autres. Le
nombre des pastoureaux s'accroissant grandement, ils se divisèrent, et
ils s'en allaient ailleurs pour recueillir d'autres animaux étranges et
les guider dans d'autres bergeries. (...)
Je voulus demander à la bergère ce qu'elle voulait indiquer avec ce
cheminement, avec les arrêts, (...) - Tu comprendras tout, me
répondit-elle, lorsque de tes yeux de chair tu verras dans la réalité
ce qu'à présent tu vois avec tes yeux de l'esprit.
Don Bosco
Memorie dell'Oratorio
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.