samedi 26 février 2011
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le samedi de la 7e
semaine du Temps Ordinaire
Saint(s) du jour : Porphyre
de Gaza Evêque de Gaza, en Palestine (+ 420)
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Bienheureux Guerric d'Igny
:
Accueillir
le Royaume de Dieu à la manière d'un enfant
Livre de
l'Ecclésiastique 17,1-15.
Le Seigneur a créé l'homme en le tirant de la terre, et il l'a fait retourner
à la terre.
Il a donné aux hommes des jours comptés, un temps déterminé, il a remis en
leur pouvoir ce qui est sur la terre.
Il les a revêtus d'une force pareille à la sienne, il les a faits à son image.
Il a mis en tout être vivant la crainte de l'homme, pour que celui-ci commande
en maître aux bêtes sauvages et aux oiseaux.
Il a donné aux hommes du jugement, une langue, des yeux, des oreilles, et un
cœur pour réfléchir.
Il les a remplis de savoir et d'intelligence, il leur a fait connaître le bien
et le mal.
Il a mis dans leur cœur son propre regard pour leur faire voir la grandeur de
ses œuvres.
Ils célébreront le Nom très saint en racontant la grandeur de ses
œuvres ;
il leur a aussi accordé le savoir, il leur a donné en héritage la loi de vie.
Il a établi avec eux une Alliance éternelle, et il leur a fait connaître ses
jugements.
Leurs yeux ont vu la grandeur de sa gloire, leurs oreilles ont entendu la
majesté de sa voix.
Il leur a dit : " Gardez-vous de toute injustice ", et à chacun il a donné des
commandements au sujet du prochain.
Leurs chemins sont toujours à découvert devant lui, ils n'échappent jamais à
ses regards.
Psaume 103(102),13-14.15-16.17-18.
comme la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le
craint !
Il sait de quoi nous sommes pétris, il se souvient que nous sommes poussière.
L'homme ! ses jours sont comme l'herbe ; comme la fleur des champs,
il fleurit :
dès que souffle le vent, il n'est plus, même la place où il était l'ignore.
Mais l'amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent, est de toujours à
toujours, et sa justice pour les enfants de leurs enfants,
pour ceux qui gardent son alliance et se souviennent d'accomplir ses volontés.
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 10,13-16.
On présentait à Jésus des enfants pour les lui faire toucher ; mais les
disciples les écartèrent vivement.
Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants
venir à moi. Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur
ressemblent.
Amen, je vous le dis : celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu à la
manière d'un enfant n'y entrera pas. »
Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
1er sermon pour la Nativité (trad. SC 166, p.167 rev.)
Un petit enfant est né pour nous : le Dieu de majesté, s'anéantissant
lui-même, s'est rendu semblable non seulement au corps terrestre des mortels,
mais encore à l'âge des enfants, empreint de faiblesse et de petitesse.
Bienheureuse enfance, dont la faiblesse et la simplicité sont plus fortes et
plus sages que tous les hommes ! Car, en vérité, la force de Dieu et la
sagesse de Dieu accomplissent ici leur œuvre divine à travers nos réalités
humaines. Oui, la faiblesse de ce petit enfant triomphe du prince de ce monde
; elle rompt nos liens et nous délivre de notre captivité. La simplicité de
cet enfant, laquelle semble muette et privée de parole, rend éloquentes les
langues des enfants ; elle leur fait parler les langues des hommes et des
anges... Cet enfant semble ignorant mais c'est lui qui enseigne la sagesse aux
hommes et aux anges, lui qui est en réalité...la Sagesse de Dieu et son Verbe,
sa Parole.
Ô sainte et douce enfance, toi qui rends aux hommes l'innocence
véritable grâce à laquelle tout âge peut faire retour à une bienheureuse
enfance et te ressembler, non par la petitesse des membres, mais par
l'humilité du cœur et la douceur du comportement ! Assurément, vous les fils
d'Adam, vous qui êtes si grands à vos propres yeux..., si vous ne vous
convertissez pas et ne devenez pas comme ce petit enfant, vous n'entrerez pas
dans le Royaume des cieux. « Je suis la porte du Royaume », dit ce petit
enfant. Si la haute taille des hommes ne s'incline pas, cette humble porte ne
les laissera pas entrer.
(Références bibliques : Is 9,5; 1Co 1,24; Jn 12,31; Sg 10,21; 1Co 13,1; Ps
93,10; Mt 18,3-4; Jn 10,9)