samedi 23 octobre 2010
Le chapelet et l'Irlande
Avec la victoire des armées de Cromwell, l'Irlande entra dans une
période d'âpres persécutions au cours de laquelle il devint de plus en
plus difficile aux prêtres catholiques de pourvoir aux besoins
spirituels des fidèles. De cette période date l'importance toute
spéciale attribuée par les Irlandais au chapelet, parmi les dévotions
en honneur de la Sainte Vierge.
Quand le prêtre se trouvaient dans l'impossibilité d'être présent, afin
de célébrer le Saint-Sacrifice pour les fidèles, ceux-ci récitaient le
chapelet en forme de prière publique. On ne peut être taxé
d'exagération quand on affirme que, depuis trois cents ans, le chapelet
est la forme la plus caractéristique de la dévotion du peuple
irlandais. Dans chaque foyer catholique, la récitation du chapelet est
passée à l'état de coutume quotidienne scrupuleusement observée.
Les marins mettaient-ils à la voile pour courir les mers et affronter
leurs risques, on disait le chapelet en public avant le départ du
bateau ! Les pécheurs avaient coutume de le réciter avant de lever
leurs filets. Il est devenu la prière traditionnelle aux enterrements
catholiques ; celle aussi que récite la famille groupée autour du lit
de mort d'un des siens.. Pendant le XIXe siècle, quand l'émigration
dispersa les catholiques irlandais de par le monde, en des contrées
lointaines souvent dépourvues de prêtres catholiques, le chapelet
devint le soutien le plus efficace de ces malheureux exilés.
A. Gwynn, s. j.
Notre Dame reine d'Irlande
dans : Hubert Du Manoir, Maria : études sur la sainte Vierge, Tome IV (Paris: Beauchesne, 1956).
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.