samedi 23 octobre 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le samedi de la 29e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Jean de Capistran, Prêtre (1386-1456)
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Saint Cyprien :
«
Peut-être donnera-t-il du fruit à l'avenir » : imiter la patience de Dieu
Lettre de saint Paul
Apôtre aux Ephésiens 4,7-16.
Frères, chacun d'entre nous a reçu le don de la grâce comme le Christ nous l'a
partagée.
C'est pourquoi l'Écriture dit : Il est monté sur la hauteur, emmenant des
prisonniers, il a fait des dons aux hommes.
Que veut dire : Il est monté ? - Cela veut dire qu'il était d'abord
descendu jusqu'en bas sur la terre.
Et celui qui était descendu est le même qui est monté au plus haut des cieux
pour combler tout l'univers.
Et les dons qu'il a faits aux hommes, ce sont d'abord les Apôtres, puis les
prophètes et les missionnaires de l'Évangile, et aussi les pasteurs et ceux
qui enseignent.
De cette manière, le peuple saint est organisé pour que les tâches du
ministère soient accomplies, et que se construise le corps du Christ.
Au terme, nous parviendrons tous ensemble à l'unité dans la foi et la vraie
connaissance du Fils de Dieu, à l'état de l'Homme parfait, à la plénitude de
la stature du Christ.
Alors, nous ne serons plus comme des enfants, nous laissant secouer et mener à
la dérive par tous les courants d'idées, au gré des hommes, eux qui emploient
leur astuce à nous entraîner dans l'erreur.
Au contraire, en vivant dans la vérité de l'amour, nous grandirons dans le
Christ pour nous élever en tout jusqu'à lui, car il est la Tête.
Et par lui, dans l'harmonie et la cohésion, tout le corps poursuit sa
croissance, grâce aux connexions internes qui le maintiennent, selon
l'activité qui est à la mesure de chaque membre. Ainsi le corps se construit
dans l'amour.
Psaume 122(121),1-5.
Quelle joie quand on m'a dit : « Nous irons à la maison du
Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin devant tes portes, Jérusalem !
Jérusalem, te voici dans tes murs : ville où tout ensemble ne fait
qu'un !
C'est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur, là qu'Israël doit
rendre grâce au nom du Seigneur.
C'est là le siège du droit, le siège de la maison de David.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Luc 13,1-9.
Un jour, des gens vinrent rapporter à Jésus l'affaire des Galiléens que Pilate
avait fait massacrer pendant qu'ils offraient un sacrifice.
Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de
plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel
sort ?
Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous
périrez tous comme eux.
Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous
qu'elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de
Jérusalem ?
Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous
périrez tous de la même manière. »
Jésus leur disait encore cette parabole : « Un homme avait un
figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et
n'en trouva pas.
Il dit alors à son vigneron : 'Voilà trois ans que je viens chercher du
fruit sur ce figuier, et je n'en trouve pas. Coupe-le. A quoi bon le laisser
épuiser le sol ? '
Mais le vigneron lui répondit : 'Seigneur, laisse-le encore cette année,
le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier.
Peut-être donnera-t-il du fruit à l'avenir. Sinon, tu le couperas. ' »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
Les Bienfaits de la patience, 7 (trad. SC 291, p. 199 rev.)
Frères bien-aimés, Jésus Christ, notre Seigneur et Dieu, ne s'est pas
contenté d'enseigner la patience par des paroles ; il l'a aussi montrée par
ses actes... A l'heure de la Passion et de la croix, que de sarcasmes
outrageants entendus avec patience, que de moqueries injurieuses endurées, au
point de recevoir des crachats, lui qui de sa propre salive avait ouvert les
yeux d'un aveugle (Jn 9,6)...; de se voir couronné d'épines, lui qui couronne
les martyrs de fleurs éternelles ; frappé au visage avec la paume des mains,
lui qui décerne les palmes véritables aux vainqueurs ; dépouillé de son
vêtement, lui qui revêt les autres de l'immortalité ; nourri de fiel, lui qui
donne une nourriture céleste ; abreuvé de vinaigre, lui qui fait boire à la
coupe du salut. Lui l'innocent, lui le juste, ou plutôt lui l'innocence et la
justice mêmes, est mis au rang des criminels ; de faux témoignages écrasent la
Vérité ; on juge celui qui doit juger ; la Parole de Dieu est conduite au
sacrifice en se taisant. Puis, alors que les astres s'éclipsent, que les
éléments se troublent, que la terre tremble..., il ne parle pas, ne bouge pas,
ne révèle pas sa majesté. Jusqu'à la fin il supporte tout avec une constance
inépuisable pour que la patience pleine et parfaite trouve son achèvement dans
le Christ.
Après quoi, il accueille encore ses meurtriers, s'ils se convertissent
et reviennent à lui (cf Ac 3,19); grâce à sa patience..., il ne ferme son
Eglise à personne. Ces adversaires, les blasphémateurs, les ennemis éternels
de son nom, il ne les admet pas seulement au pardon s'ils se repentent de leur
faute, mais aussi à la récompense du Royaume des cieux. Que pourrait-on citer
de plus patient, de plus bienveillant ? Celui-là même qui a versé le sang du
Christ est vivifié par le sang du Christ. Telle est la patience du Christ, et
si elle n'était pas aussi grande, l'Eglise ne posséderait pas l'apôtre Paul.