samedi 21 juin 2008
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le samedi de la 11e semaine du Temps OrdinaireSaint(s) du jour : St Louis de Gonzague, jésuite et confesseur (+ 1591)
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Saint Silouane : « Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie »
Deuxième livre des Chroniques 24,17-25.
Après la mort du prêtre Joad, les chefs de Juda vinrent se prosterner devant le roi Joas, et le roi les écouta. Les habitants de la Judée abandonnèrent le temple du Seigneur, Dieu de leurs pères, pour adorer les arbres sacrés et les idoles. A cause de cette infidélité, la colère de Dieu s'abattit sur Juda et sur Jérusalem. Pour les ramener à lui, Dieu envoya chez eux des prophètes. Ceux-ci transmirent le message, mais personne ne les écouta. Dieu revêtit de son esprit Zacharie, le fils du prêtre Joad. Zacharie se présenta devant le peuple et lui dit : « Ainsi parle Dieu : Pourquoi transgressez-vous les commandements du Seigneur ? Cela fera votre malheur : puisque vous avez abandonné le Seigneur, le Seigneur vous abandonne. » Ils s'ameutèrent alors contre lui et, par ordre du roi, le lapidèrent sur le parvis du Temple. Le roi Joas, en faisant mourir Zacharie, fils de Joad, oubliait la bonté que celui-ci lui avait témoignée. Zacharie s'était écrié en mourant : « Que le Seigneur le voie, et qu'il fasse justice ! » Or, à la fin de l'année, l'armée syrienne monta contre le roi Joas et pénétra en Juda et à Jérusalem. Ses hommes massacrèrent tous les chefs du peuple et envoyèrent toutes les dépouilles au roi de Damas. L'armée syrienne ne comptait qu'un petit nombre d'hommes, et pourtant le Seigneur leur livra une armée très importante, parce que les Judéens avaient abandonné le Seigneur, Dieu de leurs pères ; et Joas reçut le châtiment qu'il méritait. Lorsque les Syriens partirent, le laissant dans de grandes souffrances, ses serviteurs complotèrent contre lui parce qu'il avait répandu le sang du fils du prêtre Joad, et ils le tuèrent dans son lit. Il mourut, et on l'ensevelit dans la cité de David, mais non pas dans le tombeau des rois.
Psaume 89(88),4-5.29-30.31-32.33-34.
« Avec mon élu, j'ai fait une alliance, j'ai juré à David, mon serviteur :
J'établirai ta dynastie pour toujours, je te bâtis un trône pour la suite des âges. »
« Sans fin je lui garderai mon amour, mon alliance avec lui sera fidèle ;
je fonderai sa dynastie pour toujours, son trône aussi durable que les cieux.
« Si ses fils abandonnent ma loi et ne suivent pas mes volontés,
s'ils osent violer mes préceptes et ne gardent pas mes commandements,
« je punirai leur faute en les frappant, et je châtierai leur révolte,
mais sans lui retirer mon amour, ni démentir ma fidélité.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 6,24-34.
Aucun homme ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent. C'est pourquoi je vous dis : Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie, au sujet de la nourriture, ni pour votre corps, au sujet des vêtements. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils ne font pas de réserves dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ? D'ailleurs, qui d'entre vous, à force de souci, peut prolonger tant soit peu son existence ? Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'était pas habillé comme l'un d'eux. Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, qui est là aujourd'hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ? Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : 'Qu'allons-nous manger ?' ou bien : 'Qu'allons-nous boire ?' ou encore : 'Avec quoi nous habiller ?' Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d'abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché. Ne vous faites pas tant de souci pour demain : demain se souciera de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Saint Silouane (1866-1938), moine orthodoxe
Écrits (trad. Eds. Présence 1973, p. 384)
Le Seigneur a dit à ses disciples : « Je vous donne ma paix » (Jn 14,27). Cette paix du Christ, il faut la demander à Dieu, et le Seigneur la donnera à celui qui demande. Lorsque nous la recevons, nous devons veiller saintement sur elle et la faire croître.
Celui qui, dans ses afflictions, ne s'abandonne pas à la volonté de Dieu ne peut pas connaître la miséricorde de Dieu. Si un malheur te frappe, ne te laisse pas abattre, mais souviens-toi que le Seigneur te regarde avec bonté. N'accepte pas cette pensée : « Le Seigneur va-t-il jeter un regard sur moi alors que je l'offense ? », car le Seigneur est bonté par nature. Mais tourne-toi avec foi vers Dieu et dis comme l'enfant prodigue de l'Evangile : « Je ne suis pas digne d'être appelé ton fils » (Lc 15,21). Alors tu verras combien tu es cher au Père, et ton âme connaîtra une joie indescriptible.