samedi 19 février 2011
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le samedi de la 6e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Gabin (+296)
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Un auteur syrien anonyme:
«
Celui-ci est mon fils bien-aimé »
Lettre aux Hébreux
11,1-7.
Frères, la foi est le moyen de posséder déjà ce qu’on espère, et de connaître
des réalités qu’on ne voit pas.
Et quand l'Écriture rend témoignage aux anciens, c'est à cause de leur foi.
Grâce à la foi, nous comprenons que les mondes ont été organisés par la parole
de Dieu, si bien que l'univers visible provient de ce qui n'apparaît pas au
regard.
Grâce à la foi, Abel offrit à Dieu un sacrifice meilleur que celui de
Caïn ; à cause de sa foi, il fut déclaré juste : Dieu lui-même
rendait ainsi témoignage à ses offrandes ; à cause de sa foi, bien qu'il
soit mort, il parle toujours.
Grâce à la foi, Hénok fut enlevé de ce monde, et il ne connut pas la
mort ; personne ne le retrouva parce que Dieu l'avait enlevé. L'Écriture
témoigne en effet qu'avant d'être enlevé il était agréable à Dieu.
Or, sans la foi, c'est impossible d'être agréable à Dieu ; car, pour
s'avancer vers lui, il faut croire qu'il existe et qu'il assure la récompense
à ceux qui le cherchent.
Grâce à la foi, Noé, averti de ce qu'on ne voyait pas encore, prit au sérieux
la parole de Dieu : il construisit une arche pour le salut de sa famille.
Sa foi condamnait le monde, et il reçut de Dieu la justice qui s'obtient par
la foi.
Psaume 145(144),2-3.4-5.10-11.
Chaque jour je te bénirai, je louerai ton nom toujours et à jamais.
Il est grand, le Seigneur, hautement loué ; à sa grandeur, il n'est pas
de limite.
D'âge en âge, on vantera tes œuvres, on proclamera tes exploits.
Je redirai le récit de tes merveilles, ton éclat, ta gloire et ta splendeur.
Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce et que tes fidèles te
bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne, ils parleront de tes exploits,
Évangile de
Jésus-Christ selon saint Marc 9,2-13.
Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à
l'écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux.
Ses vêtements devinrent resplendissants, d'une blancheur telle que personne
sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
Élie leur apparut avec Moïse, et ils s'entretenaient avec Jésus.
Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est
heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour
toi, une pour Moïse et une pour Élie. »
De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit
entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. »
Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce
qu'ils avaient vu, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les
morts.
Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant
entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d'entre les
morts ».
Ils l'interrogeaient : « Pourquoi les scribes disent-ils que le
prophète Élie doit venir d'abord ? »
Jésus leur dit : « Certes, Élie viendra d'abord pour remettre tout
en place. Mais alors, pourquoi l'Écriture dit-elle, au sujet du Fils de
l'homme, qu'il souffrira beaucoup et sera méprisé ?
Eh bien ! je vous le déclare : Élie est déjà venu, et ils lui ont
fait tout ce qu'ils ont voulu, comme l'Écriture le dit à son sujet. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Un auteur syrien anonyme
Homélie attribuée à tort à saint Ephrem (trad. L'Année en fêtes, Migne 2000,
p. 475 rev.)
Jésus a emmené Pierre, Jacques et Jean sur la montagne et leur a montré,
avant sa résurrection, la gloire de sa divinité ; ainsi, lorsqu'il
ressusciterait des morts dans la gloire de sa nature divine, ils
reconnaîtraient qu'il n'avait pas reçu cette gloire comme récompense de sa
peine, comme s'il en avait besoin, mais qu'elle lui appartenait bien avant les
siècles, auprès du Père et avec le Père. C'est ce qu'il dit lui-même à
l'approche de sa Passion volontaire : « Père, glorifie-moi de la gloire que
j'avais auprès de toi, avant que le monde soit créé » (Jn 17,5). C'est cette
gloire de sa divinité, mystérieusement enfouie dans son humanité, qu'il a
montré à ses apôtres sur la montagne. Ceux-ci...ont vu deux soleils, un qui
resplendissait au ciel comme d'habitude, et un autre qui resplendissait de
façon inhabituelle ; un qui illuminait le monde du haut du firmament, et un
autre qui brillait pour eux seuls, le visage tourné vers eux...
Alors Moïse et Élie sont apparus...et lui rendaient grâce de ce que
leurs paroles, comme celles de tous les prophètes, avaient été accomplies par
sa venue. Ils lui offraient l'adoration pour le salut qu'il opérait en faveur
du monde entier et pour l'accomplissement du mystère qu'ils avaient été
chargés d'annoncer. Ainsi, les apôtres et les prophètes ont été remplis de
joie sur cette montagne. Les prophètes se sont réjouis de voir son humanité,
qu'ils n'avaient pas pu connaître d'avance ; les apôtres se sont réjouis de
voir la gloire de sa divinité qu'ils ne connaissaient pas encore, et
d'entendre la voix du Père rendre témoignage à son Fils. Par elle et par la
gloire de sa divinité qui resplendissait de son corps ils ont appris son
incarnation qui leur était restée inconnue jusque-là.