samedi 17 juillet 2010
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68
Le samedi de la 15e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Alexis († 404), Bses
Charlotte et ses compagnes, carmélites de Compiègne, martyres († 1794)
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Origène :
« Voici
mon serviteur »
Livre de Michée
2,1-5.
Malheureux ceux qui, du fond de leur lit, méditent le crime, élaborent le
mal ! Au point du jour, dès qu'ils en ont les moyens, ils l'exécutent.
S'ils convoitent des champs, ils s'en emparent ; des maisons, ils les
prennent ; ils saisissent le maître avec sa maison, l'homme avec son
héritage.
C'est pourquoi, ainsi parle le Seigneur : Moi, je médite contre cette
engeance un malheur où ils enfonceront jusqu'au cou ; vous ne marcherez
plus la tête haute, car ce sera un temps de malheur.
Ce jour-là, on composera sur vous une fable, on chantera une lamentation dans
laquelle vous direz : « Nous sommes entièrement dépouillés !
Notre part nous est enlevée ! Hélas ! Elle nous échappe ! Nos
champs sont partagés entre des infidèles ! »
Non, vous n'aurez plus personne qui assure, dans l'assemblée du Seigneur, la
distribution des parts.
Psaume
9(9B),1-2.3-4.7-8.14.
Pourquoi, Seigneur, es-tu si loin ? Pourquoi te cacher aux jours
d'angoisse ?
L'impie, dans son orgueil, poursuit les malheureux : ils se font prendre aux
ruses qu'il invente.
L'impie se glorifie du désir de son âme, l'arrogant blasphème, il brave le
Seigneur ;
plein de suffisance, l'impie ne cherche plus : « Dieu n'est rien »,
voilà toute sa ruse.
Sa bouche qui maudit n'est que fraude et violence, sa langue, mensonge et
blessure.
Il se tient à l'affût près des villages, il se cache pour tuer l'innocent. Des
yeux, il épie le faible,
Mais tu as vu : tu regardes le mal et la souffrance, tu les prends dans ta
main ; sur toi repose le faible, c'est toi qui viens en aide à
l'orphelin.
Evangile de
Jésus-Christ selon saint Matthieu 12,14-21.
Les pharisiens se réunirent contre Jésus pour voir comment le faire périr.
Jésus, l'ayant appris, quitta cet endroit ; beaucoup de gens le
suivirent, et il les guérit tous.
Mais Jésus leur défendit vivement de le faire connaître.
Ainsi devait s'accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe :
Voici mon serviteur que j'ai choisi, mon bien-aimé en qui j'ai mis toute ma
joie. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le
jugement.
Il ne protestera pas, il ne criera pas, on n'entendra pas sa voix sur les
places publiques.
Il n'écrasera pas le roseau froissé, il n'éteindra pas la mèche qui faiblit,
jusqu'à ce qu'il ait fait triompher le jugement.
Les nations païennes mettent leur espoir en son nom.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire de l'évangile de Jean 32, 4 ; PG 14, 741-752 (trad. Evangile selon
Jean, DDB 1985, p. 116)
Au cour d'un repas, Jésus se lève de table et se dépouille de ses
vêtements en prenant une apparence d'esclave, comme le montrent ces paroles :
« Il prit un linge et s'en ceignit », pour ne pas être complètement nu et pour
essuyer les pieds de ses disciples avec son propre linge (Jn 13,2-5). Voyez à
quel point s'abaisse la grandeur et la gloire du Verbe fait chair ; pour laver
les pieds de ses disciples : « Il verse de l'eau dans un
bassin ».
« Abraham leva les yeux et vit des hommes debout
devant lui. De la porte de sa tente, il courut à leur rencontre et se
prosterna à terre en disant : ' Seigneur, si j'ai trouvé grâce devant toi, ne
passe pas sans t'arrêter chez ton serviteur ' » (Gn 18,2-3). Mais Abraham ne
prend pas lui-même de l'eau et ne déclare pas qu'il va laver les pieds des
étrangers, parce qu'ils sont venus chez lui, mais il dit : « Qu'on apporte de
l'eau et qu'on vous lave les pieds. » Joseph lui non plus n'a pas apporté
d'eau pour laver les pieds de ses onze frères, mais c'était son intendant qui
« leur apporta de l'eau pour se laver les pieds » (Gn 43,24).
Mais celui qui a déclaré : « Je suis venu non pour être servi mais pour
servir » (Mt 20,28) et a dit à juste titre : « Apprenez de moi que je suis
doux et humble de cœur » (Mt 11,29), verse lui-même l'eau dans le bassin. Il
savait que personne, sauf lui, ne pouvait laver les pieds des disciples pour
que cette purification leur permette d'avoir part avec lui. L'eau, je pense,
était une parole capable de laver les pieds des disciples, quand ils
s'approchaient du bassin placé là pour eux par Jésus.