samedi 08 novembre 2008
La naissance miraculeuse de Louis XIV « Dieudonné » (III)
Tôt informée des visions du Frère Fiacre et de la preuve
donnée, la Reine crut, dans la foi, en la réalisation de ces promesses
du Ciel. Son époux en entendit parler, de son côté. Mais l'avis du
Cardinal était déterminant, et celui-ci se renseignait.
Le temps passait, mais sous une forte inspiration intérieure, le 8
novembre 1637, Frère Fiacre commença les trois neuvaines au nom de la
Reine, qui le rejoint en cours de route. Celles-ci se terminèrent le 5
décembre suivant, soit, ainsi que le fait remarquer discrètement la
biographie du vénérable Frère, "précisément neuf mois avant la
naissance du futur Roi Louis XIV" ! Aux premiers jours de février 1638,
la Reine sentit l'enfant remuer en elle; elle n'eut plus qu'un désir:
connaître le fameux Frère Fiacre.
L'humble religieux fut donc obligé de se rendre au Louvre où, aussi
confus qu'ému, il vit la Reine s'agenouiller devant lui et le
remercier. C'est dire combien Anne d'Autriche avait confiance en
l'heureux aboutissement de sa grossesse! Peu après, il dut également
rencontrer le Roi qui le chargea, ainsi qu'un confrère prêtre, d'aller
à Cotignac. Le 7 février, l'ordonnance royale leur prescrivant ce
voyage leur parvenait. Le Roi veillait à tout ce qui pouvait faciliter
le voyage: en fin de lettre, il ordonnait à tous les gouverneurs et
lieutenants généraux de donner aux porteurs du pli libre et sûr passage
en leur faisant toute faveur et assistance si besoin est requis. Frère
Fiacre n'en demandait pas autant pour se mettre en route!
Je
vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.